Dans un article publié sur son site, la chaîne France 3 met en lumière l’aventure de Matteo Cassani au Maroc. Âgé de 26 ans, il s’est fixé un objectif de taille: gravir les sommets de l’Atlas marocain. «J’habite dans un lieu entouré de montagnes et ça fait quatre ans que je les vois quotidiennement», explique ce Français qui réside au Maroc depuis quatre ans.
À force de côtoyer ce paysage montagneux, il a fini par en tomber littéralement amoureux: «J’en suis devenu passionné. Une certaine fascination s’est créée autour de ces montagnes.»

De randonnée en randonnée, il devient «accro à la marche» et décide de gravir six sommets à partir du mois de mars 2025: l’Ouchilas (2.100 m), le Tichoukt (2.796 m), le Moussa Ousalah (3.192 mètres) et le Bou Naceur, la montagne la plus haute du Moyen Atlas (3.356 mètres), l’Ayachi (3.757 mètres), plus haut sommet de l’Atlas oriental, et évidemment le Toubkal (4.167 mètres), la plus haute montagne d’Afrique du Nord.
Jusqu’à présent, le jeune homme, qui travaille dans un centre de préservation d’espèces d’oiseaux et de leur réintroduction dans le milieu naturel, a déjà gravi quatre de ces reliefs. Il clôturera son aventure par l’ascension du Toubkal, prévue pour le mois de juin.
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Mal préparé au début de son aventure, Matteo Cassani a vécu de belles frayeurs, notamment lors de l’ascension de l’Ouchilas: bloqué par un fossé au sommet d’une crête, handicapé par une crampe, sans réseau de télécommunication, ni eau, ni nourriture, il a été contraint à rebrousser chemin.
S’il est parvenu malgré tout à gravir la montagne, il soigne désormais ses préparations en courant et en pratiquant du renforcement musculaire, et surtout en prévenant une tierce personne à la veille de chaque départ.

«Les veilles de départ, je n’arrive pas à dormir. J’ai trop hâte. Pour moi, c’est une épreuve, un test», explique le jeune homme qui, s’il pratique ses ascensions en solitaire, goûte toutefois au plaisir des rencontres qu’il fait dans les montagnes et les villages amazighs.
«Ils vivent avec très peu de choses, dans des conditions assez rudes, mais il m’est arrivé souvent de me faire inviter à manger du pain avec de l’huile d’olive», raconte-t-il. «Ça m’arrive aussi, après quelques minutes ou heures de marche, de croiser un nomade avec un troupeau de moutons. On se met alors à parler de tout et de rien», poursuit Matteo Cassini, qui a appris la darija depuis qu’il vit au Maroc.
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Plus qu’une simple aventure sportive, ce défi représente pour lui une véritable philosophie de vie. «Ça me pousse à repousser mes limites, à découvrir une autre facette de moi. Car quand on repousse ses limites, ça nous prouve que rien n’est impossible», conclut-il, nourrissant le projet de gravir ensuite des montagnes en France et, pourquoi, pas le mont Blanc, dans les Alpes.