Virements interbancaires en instantané: comment ça marche?

Enseignes bancaires au Maroc. 

Enseignes bancaires au Maroc.  . DR

Revue de presseCensé moderniser le secteur bancaire, le procédé devrait faciliter nombre de transactions. Mais c’est aux usagers d’en supporter les frais après un délais de grâce de trois mois. Une aberration, pour certains. Une revue de presse du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 31/05/2023 à 20h54

La mesure prendra effet dès ce jeudi 1er juin et, théoriquement, on ne peut que s’en féliciter. Il s’agit du dispositif de virement interbancaire instantané, développée par Bank Al-Maghrib et le Groupement pour un système interbancaire marocain de télécommunication (GSMIT), en sa qualité de gestionnaire du système de paiement, chargé du traitement automatisé et de la compensation des échanges des moyens de paiement scripturaux autres que les cartes bancaires, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition de ce même jeudi.

Techniquement, et en moins de 20 secondes, «le transfert d’argent s’effectue d’un compte bancaire à un autre. Ce service est également disponible tous les jours de la semaine».

Les frais de transfert ne seront pas facturés les trois premiers mois de lancement. Mais passé ce délais de grâce, le service sera payant. Le virement instantané est plafonné durant cette période à un montant de 20.000 dirhams.

Parmi les points forts de ce nouveau système, «la fluidification de la gestion de la trésorerie au niveau des entreprises… Selon certains professionnels du secteur bancaire, il s’agit d’un fast track pour les entreprises. Mais pour y parvenir, cela requiert la mobilisation davantage de ressources humaines pour effectuer les transactions», indique le quotidien.

Actuellement, les frais de virement interbancaire sont compris entre 10 et 20 dirhams, en fonction des banques. Les professionnels cité par Les Inspirations Eco estiment que les frais facturés, passé le délai transitoire, dépasseront les coûts pratiqués pour avoisiner les 30 dirhams par transaction.

«D’ailleurs, des experts qualifient cette pratique d’aberration. Pour eux, à l’instar d’autres pays, le service de virement interbancaire est gratuit», souligne le journal.

D’autres pensent que l’usage sera tel que le service sera démocratisé et que les frais seront revus à la baisse, mais encore faut-il que les banques jouent pleinement le jeu, car l’infrastructure mise en place pour cet instrument permet une réduction des coûts entre les banques et la banque centrale.

Par Nabil Ouzzane
Le 31/05/2023 à 20h54