Vidéo. Covid-19, blocus d'El Guerguerat... Établissement touristique, le Complexe Bir Guendouz reprend ses activités

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Après le Covid-19, le blocus de la frontière durant plus de trois semaines a arrêté l’activité économique à Bir Guendouz, dernière bourgade avant El Guerguerat. Lahoucine El Kahia, gérant du Complexe Bir Guendouz, détaille ce qui a été à l'origine du ralentissement de ses projets de développement.

Le 19/11/2020 à 06h29

Comme toutes les autres régions du Royaume, celle de Dakhla-Oued Eddahab, frontalière avec la Mauritanie, a subi de plein fouet la fermeture de la frontière mauritano-marocaine aux touristes, à cause du Covid-19 et, plus récemment, à cause du blocus de la frontière par des éléments du Polisario, qui empêchaient tout flux de trafic de camions entre le Maroc et la Mauritanie.

Après un long voyage, de retour du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Mali et de la Mauritanie, Bir Guendouz, situé à 80 km du poste-frontalier d'El Guerguerat, est la première bourgade où les routiers marocains et étrangers peuvent se reposer, se loger et se nourrir.

Selon Lahoucine El Kahia, gérant du Complexe Bir Guendouz, qui comprend un café-restaurant, un hôtel et un mini-centre commercial, le développement de son projet a été freiné par le Covid-19. Et, plus récemment, le blocus de la frontière par des éléments du Polisario, du 20 octobre au 13 novembre derniers, a porté un coup d'arrêt à ses affaires. Faute de clients, Lahoucine El Kahia s'est vu contraint de stopper net ses activités, avec l’arrêt des flux de transport de marchandises entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne.

Avant la crise du Covid-19, cet ensemble touristique était fréquenté par des touristes européens de passage vers l’Afrique subsaharienne, des camionneurs marocains, et surtout par les membres de la diaspora subsaharienne établis au Maroc et dans des pays d'Europe. Le projet initié par Lahoucine El Kahia compte donc énormément sur cette clientèle, à laquelle il offre parfois même, aux voyageurs très fatigués, des chambres gratuitement, pour qu'ils puissent se reposer.

Après plus de trois semaines d’inactivité, Lahoucine El Kahia retrouve l'espoir, avec la réouverture de la frontière. Un espoir qui permet à ce gérant d'un établissement hôtelier d’envisager de reprendre la finalisation de son projet, dont les chambres d'un futur hôtel, l'Hôtel Dakar. L'entrepreneur compte en effet offrir aux touristes, aux voyageurs et aux routiers un lieu de repos avec tout le confort nécessaire. Il espère aussi que la pandémie du Covid-19 se termine rapidement, pour que les voyageurs et les touristes soient de retour, pour que la région où il a investi retrouve un certain dynamisme...

Par Moussa Diop
Le 19/11/2020 à 06h29