L’importation de viande rouge prête à la consommation est désormais effective. Le Maroc a d’ores et déjà reçu des cargaisons de viande rouge fraîche (réfrigérée), notamment d’Espagne. Quant aux prix de vente, ils sont de 80 dirhams le kilo pour la viande bovine et de 85 dirhams pour la viande ovine, contre 110 à 120 dirhams pour la viande locale, ce qui représente une différence de prix de plus de 30%, ou encore l’équivalent d’un demi-kilo, indique le quotidien Les Inspirations Éco dans son édition du mercredi 27 novembre.
«Cette mesure pourrait soulager relativement le panier de la ménagère, surtout que la crise inflationniste a modifié les modes de consommation des Marocains, qui ont réduit drastiquement les quantités de viande consommées», lit-on.
La pression sur la demande, qui commence à se relâcher, pourrait avoir un fort impact dans le cas où les consommateurs deviendraient de plus en plus demandeurs. D’ailleurs, l’attractivité pour la viande importée pourrait être déterminante quant à la stabilisation du marché.
Le gouvernement ne badine pas avec la qualité et la sécurité, rassure Les Inspirations Éco. «Un système de contrôle rigoureux a été mis en place par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Conçu pour préserver la santé publique, ce cadre s’applique à toutes les viandes importées, qu’elles soient fraîches ou congelées, et privilégie le respect des normes nationales et internationales », lit-on encore.
Le processus de l’ONSSA commence bien avant que la viande n’atteigne les frontières. Seuls les pays ayant passé avec succès une évaluation approfondie des risques par les experts de l’ONSSA sont autorisés à exporter la viande rouge vers le Maroc.
Cette évaluation porte sur les conditions sanitaires des abattoirs et la compétence des inspecteurs vétérinaires des pays exportateurs. Une fois la viande arrivée à bon port, elle est soumise à des contrôles frontaliers approfondis. L’ONSSA veille à ce que toutes les expéditions soient accompagnées de certificats sanitaires valides délivrés par les autorités compétentes du pays d’origine.
«Un autre aspect essentiel de la surveillance exercée par l’ONSSA consiste à vérifier que toutes les viandes importées respectent les normes d’abattage islamiques. Des certifications émanant d’organismes religieux autorisés dans les pays exportateurs sont exigées pour confirmer la conformité. En outre, des échantillons sont prélevés pour être analysés en laboratoire afin de détecter toute trace de contaminants chimiques ou de résidus de médicaments vétérinaires, ce qui garantit encore davantage la sécurité de la viande pour les consommateurs», souligne le quotidien.