Le Maroc ferait mieux que la région MENA, du moins sur le plan de la croissance économique. C’est ce qui ressort de l’une des conférences sur les perspectives économiques régionales, organisée pendant la tenue des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI, et dont l’hebdomadaire La Vie Eco rend compte.
«Pour cette année, le FMI prévoit une croissance économique de 2,4% pour le Maroc contre 2% pour MENA. En 2024, le PIB devrait augmenter de 3,6% contre 3,5% pour la région. Rappelons que Bank Al-Maghrib table sur une amélioration graduelle passant à 2,9% en 2023 puis à 3,2% en 2024», lit-on.
En revanche, si l’on compare les réalisations escomptées du pays par rapport aux pays émergents, elles seraient moins importantes puisque ces derniers devraient réaliser une croissance qui dépasserait 4% sur ces deux années respectivement.
Cela dit, le Maroc est bien loti du côté de l’inflation. Elle devrait ressortir à 6,3% en 2023 et 3,5% en 2024. Dans la région MENA, elle serait toujours à des niveaux élevés, 17,5% en 2023 et 15% en 2024. Soulignons que les projections économiques marocaines, ne tiennent pas compte des effets du tremblement de terre. «Le FMI est en train d’établir, en partenariat avec les autorités marocaines, un rapport sur l’impact de cette catastrophe, à très court terme d’un côté, et à moyen et long terme de l’autre», assure Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, cité par l’hebdomadaire.
«Il n’en demeure pas moins que le Maroc a mené une politique monétaire adéquate qui a permis de maitriser l’inflation et de préserver ses équilibres macro-économiques. D’où sa résilience donnée en exemple. Il est d’ailleurs le premier pays de la région MENA à bénéficier d’un financement dans le cadre de la facilité pour la résilience et la durabilité de la part du FMI», souligne La Vie Eco.
Cependant, «les chocs s’accélèrent et s’intensifient et il faut mettre en place des politiques économiques saines qui permettent de renforcer la résilience de l’économie», ajoute Azour. Cette résilience devrait passer par la mise en place de réformes structurelles ou la consolidation de celles déjà lancées. Il s’agit d’améliorer le climat des affaires pour augmenter les investissements, faciliter l’accès au financement des entreprises pour éviter les chocs de la montée des taux, renforcer l’infrastructure technologique en vue d’assurer le développement des entreprises et les protéger contre les aléas climatiques.