Comme à chaque veille de l’Aïd al-Adha, les prix du poulet grimpent, portés par une demande cyclique accrue. Et cette année, cette hausse s’est accentuée davantage dans un contexte particulier: la suspension du sacrifice rituel.
À Casablanca, Mohcine, vendeur au marché Jmiâa de Derb Sultan, signale que le kilo de poulet blanc s’affiche à plus de 21 dirhams, soit une hausse de plus de 20% en moins de trois jours. Même tendance haussière pour le poulet rouge (taoussi), qui atteint les 16 dirhams le kilo, tandis que le «beldi» se négocie entre 75 et 80 dirhams.
Notre interlocuteur explique cette flambée par un ensemble de facteurs. L’un des plus déterminants: la demande accrue en viande blanche, conséquence directe de la cherté de la viande rouge qui se vend désormais à 130 dirhams le kilogramme. À cela s’ajoutent l’envolée des prix des aliments pour bétail, les coûts élevés liés à l’élevage et les aléas climatiques qui perturbent les chaînes d’approvisionnement.
Bouchaib, un autre vendeur, estime que cette tendance haussière pourrait se maintenir, voire s’intensifier dans les prochaines semaines. Il pointe notamment la période estivale, marquée par le retour des pèlerins et la saison des mariages, qui stimule traditionnellement la consommation de volailles.