La nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid livrée avant avril 2026

La réalisation de la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid atteint un taux d’avancement de 65%. (A.Et-Tahiry/Le360)

Le 08/05/2025 à 14h09

VidéoLa construction de la nouvelle autoroute Tit Mellil–Berrechid connaît une nette accélération. Prévue initialement pour avril 2026, sa livraison pourrait intervenir avant terme, les équipes en charge du projet redoublant d’efforts pour en devancer l’échéance.

Les entreprises en charge de la construction de la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid accélèrent la cadence pour livrer cette infrastructure avant le délai imparti.

«Toutes les mesures sont prises pour terminer ce projet et le livrer avant le délai initial fixé pour avril 2026, tout en assurant le plus haut niveau de qualité des travaux», indique, dans une déclaration pour Le360, Hajar Boughaza, cheffe du département de développement autoroutier au sein d’ADM Project, filiale d’expertise technique de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).

Actuellement, note notre interlocutrice, la réalisation de ce projet atteint un taux d’avancement de 65%. Nécessitant une enveloppe budgétaire de 2,5 milliards de dirhams (MMDH), ce chantier concerne un linéaire de 30 km reliant directement l’autoroute de contournement de Casablanca au niveau de la bifurcation de Tit Mellil, à l’autoroute Casablanca-Marrakech et l’autoroute Berrechid-Béni Mellal au niveau du nœud autoroutier de Berrechid, relève-t-elle.

Ce qui ne manquera pas de soulager les usagers, puisque cette infrastructure routière permettra de réduire la longueur et la durée de leurs déplacements, souligne-t-elle, ajoutant que ce projet est la première autoroute au Maroc à être conçue et mise en œuvre dès le départ avec trois voies dans chaque sens.

À noter que la réalisation de cette infrastructure prévoit:

• La construction de deux échangeurs. Le premier, implanté sur la route régionale 315 (communément appelée route de Médiouna), reliera directement l’autoroute aux communes avoisinantes. Le second, placé sur la route nationale n°9 (RN9), desservira notamment l’aéroport Mohammed V et la ville de Deroua.

• La construction de 4 viaducs (dont un sur l’Oued Hassar);

• La construction de 24 ouvrages de rétablissement pour assurer la continuité des voies locales interceptées;

• Un volume de terrassement de 6,1 millions de m³ de remblais et 1,7 million de m³ de déblais pour adapter le tracé au relief;

• La pose de 700.000 tonnes d’enrobés et l’utilisation de 92.000 m³ de béton pour les structures, garantissant une durabilité élevée;

• La réalisation de 72 km de fossés et 91.000 m³ d’enrochements pour une gestion efficace des eaux pluviales.

Pour une gestion optimale des délais de réalisation et pour favoriser la participation de l’entreprise nationale, ADM a défini un allotissement en 4 parties:

• Lot 1 (11 km): entre le nœud autoroutier de Berrechid et Deroua, confié au groupe Mojazine;

• Lot 2 (9,9 km): entre Deroua et Médiouna, confié à El Hallaoui SARL;

• Lot 3 (10 km): entre Médiouna et la bifurcation de Tit Mellil, confié au groupement BIOUI-GTR;

• Lot 4 relatif à la construction des 4 viaducs, confié à SEEG SARL.

Afin de garantir la durabilité et la stabilité de ces infrastructures, ADM a mis en place des techniques de pointe en ingénierie géotechnique, note la société:

• Traitement des sols aux liants hydrauliques routiers (LHR): cela consiste à incorporer un liant au sol, et à les mélanger in situ pour obtenir un matériau homogène. Cette technique modifie la structure des sols en améliorant leurs propriétés mécaniques, leur portance et leur durabilité.

• Stabilisation des talus par clouage: le chantier de l’autoroute Tit Mellil-Berrechid traverse une zone urbaine qui a limité la largeur de l’emprise autoroutière. Pour surmonter cette contrainte, une conception basée sur l’utilisation de clouage des talus de déblai a été privilégiée.

• Remblai renforcé: c’est une technique de construction innovante qui permet de renforcer les remblais grâce à l’utilisation d’armatures intégrées, recouvertes d’un parement en béton. Le recours à cette méthode a été motivé par le besoin de rester dans l’emprise initiale du projet.

Par Fatima El Karzabi et Abderrahim Et-Tahiry
Le 08/05/2025 à 14h09