«Le déficit commercial aurait enregistré un allègement pour atteindre 20% du PIB en 2023, compte tenu de la tendance des cours des matières premières qui aurait profité à la baisse des factures énergétique et alimentaire, mais qui aurait pénalisé la valeur des exportations nationales», indique le Haut-Commissariat au plan (HCP)L qui vient de publier son Budget économique prévisionnel 2024. La bonne performance des échanges des services, notamment ceux du voyage et du transport, a contribué à l’atténuation du déficit en ressources pour atteindre 10,1% du PIB en 2023, au lieu de 14,5% en 2022, précise le HCP.
S’agissant du compte courant, il a également affiché un allègement pour enregistrer un excédent, pour la première fois depuis 2006, avoisinant 0,1% du PIB, tenant compte de la poursuite du rythme des transferts des Marocains résidents à l’étranger (MRE), note la même source.
Augmentation du volume des exportations de biens
Le ralentissement du volume des échanges mondiaux a, quant à lui, lourdement impacté la demande adressée à l’économie nationale. Toutefois, les exportations des métiers mondiaux ont maintenu leur tendance haussière sur fond d’une demande étrangère stable, notamment pour le secteur de l’automobile sur les segments de la construction et le câblage et pour le secteur de l’électronique et l’électricité.
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Par ailleurs, les exportations de phosphates et de ses produits dérivés ont continué d’afficher une contre-performance due au recul du volume exporté suite à une réorientation de la demande extérieure vers d’autres marchés et aux effets des barrières tarifaires appliquées aux engrais chimiques par les États-Unis. Ainsi, le volume des exportations des biens a enregistré une augmentation de 7%, contre 4,7% une année auparavant.
En parallèle, le volume des importations des biens a connu une hausse de 6,1%, contre celle de 5% enregistrée en 2022, portée par l’accroissement des importations des biens d’équipement et des produits finis de consommation. Toutefois, cette évolution a été limitée par le recul des volumes importés en demi-produits, notamment en ammoniac et en produits alimentaires.