Déficit commercial: ce que la baisse des importations en hydrocarbures a changé

Le recul observé sur les importations de produits énergétiques au cours des 10 premiers mois de l’année a coïncidé avec un allègement de 6,1% du déficit commercial.. DR

Revue de presseLe recul observé sur les importations de produits énergétiques au cours des 10 premiers mois de l’année a coïncidé avec un allègement de 6,1% du déficit commercial. C’est dire l’importance de ces produits sur l’équilibre des échanges extérieurs. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 03/12/2023 à 21h50

Le déficit commercial s’est réduit durant le mois d’octobre, d’après les indicateurs mensuels de l’Office des changes. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 4 décembre, précisant que ce dernier s’est allégé de 6,1% à fin octobre 2023, pour s’établir à 241 milliards de dirhams, contre 257 milliards à la même période, un an auparavant.

«Cet allégement est principalement dû au recul de 3,9% des importations (591 milliards de dirhams contre 615 milliards). Le repli enregistré s’est répercuté sur le volume des achats de biens. À préciser que les approvisionnements en produits énergétiques ont régressé de 22%. Selon l’Office des changes, cette évolution fait suite, en grande partie, à la baisse des importations du gasoil et fuel de 16,6 millions de dirhams», lit-on.

Cette dernière est tributaire du recul des prix de 17,4% conjugué à la baisse des quantités importées de 10,5%. Pour leur part, les achats des demi-produits accusent une baisse de 12,6% suite à la diminution des achats de l’ammoniac de 61,5%. De leur côté, les importations des produits bruts reculent de 23,9% sous l’effet de la baisse des achats des soufres bruts de 61,9%. En revanche, d’autres segments de produits ont connu une hausse. Il s’agit, notamment, des produits finis de consommation qui ont grimpé de 12%. Même constat pour les biens d’équipement (14,6%). Par ailleurs, les achats des produits alimentaires se sont situés au même niveau.

«Côté exportations, un repli a également été constaté. Quant aux secteurs concernés, celui des phosphates et dérivés se place en tête de liste avec un recul de 41,1% au niveau des ventes des engrais, 46,4% pour l’acide phosphorique et 51,8% pour les phosphates», souligne Les Inspirations Eco.

Dans le même sillage, le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire a enregistré une légère baisse, de 1,6% et 1,1% pour, respectivement, les ventes de l’agriculture, sylviculture & chasse, ainsi que de l’industrie alimentaire.

Pour le secteur aéronautique, les ventes se sont quasi maintenues. D’autres secteurs ont évolué en augmentant leurs parts à l’export. Il s’agit du secteur du textile et cuir, dont les ventes se sont accrues de 5,5%. Idem pour le secteur de l’électronique et électricité qui affiche une hausse de 28,4%. Le secteur de l’automobile poursuit également son ascension avec une forte force de vente qui a grimpé de 30,5%.

Quant aux échanges de services, au titre des dix premiers mois de l’année 2023, la balance affiche un excédent en hausse de 26,3%, à 114 milliards de dirhams. Comme à l’accoutumée, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger suivent toujours un trend haussier. Ces transferts passent de 90,8 milliards de dirhams à fin octobre 2022 à 96,4 milliards à fin octobre 2023, réalisant, ainsi, une augmentation de 6,1%.

Par Nabil Ouzzane
Le 03/12/2023 à 21h50