Charte de l’investissement: 82 projets approuvés pour une valeur dépassant les 115 milliards de dirhams

Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques.

La Commission nationale des investissements, instituée par la nouvelle Charte de l’investissement, a approuvé 82 projets, pour une valeur de plus de 115 milliards de dirhams. Dans ce total, plus de 20 projets ont bénéficié de la prime territoriale à l’investissement, dans des régions à caractère majoritairement rural.

Le 14/02/2024 à 08h14

Instituée par la Charte de l’investissement, entrée en vigueur en mars 2023, la Commission nationale des investissements a approuvé 82 conventions au cours de l’année 2023, portant sur des projets d’investissement d’une valeur totale de plus de 115 milliards de dirhams.

C’est ce que révèle un bilan du ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, indiquant que ces projets d’investissement, relevant pour une part de 70% d’investisseurs nationaux et localisés dans 34 provinces et préfectures de différentes régions du Royaume, devraient créer près de 57.000 emplois directs et indirects.

Depuis le début du mandat gouvernemental, 165 projets d’investissement ont été approuvés, portant sur plus de 183 milliards de dirhams, ajoute le ministère. Ce qui représente «des investissements équivalents à environ 20 fois la taille de l’usine Renault de Tanger», débouchant sur la création de plus de 100.000 emplois directs et indirects.

Parmi les 82 projets, plus d’une vingtaine ont bénéficié de la prime territoriale à l’investissement, dans des régions à caractère majoritairement rural. Il s’agit notamment de Ouezzane, Khouribga, Oued Eddahab, Nador, Safi, Khémisset, Taroudant, Larache, Midelt, Driouch, Guercif et Jerada.

À rappeler qu’en plus des 5 primes cumulables communes à l’investissement, assujetties à autant de critères (création d’emplois stables, ratio genre, emplois d’avenir et montée en gamme des filières, investissement durable et intégration locale), le dispositif de soutien à l’investissement prévoit également une prime territoriale et une prime sectorielle.

La prime territoriale, consistant en un bonus de 10% ou 15% du montant de l’investissement, concerne 80% des préfectures et provinces du Royaume, qui sont les moins attractives pour l’investissement. En sont par conséquent exclues les provinces et préfectures de Benslimane, Berrechid, Casablanca, El Jadida, Médiouna, Mohammadia, Nouaceur, Settat, Marrakech, Kénitra, Rabat, Skhirate-Témara, Agadir Ida-Outanane, Fahs-Anjra et Tanger-Assilah.

La prime sectorielle correspond quant à elle à un bonus de 5% du montant de l’investissement réalisé dans des secteurs prioritaires, en l’occurrence ceux du tourisme, de l’industrie, du numérique, du transport, de la logistique, de l’outsourcing, des industries culturelles, de l’aquaculture, des énergies renouvelables et de la valorisation des déchets.

Par Lahcen Oudoud
Le 14/02/2024 à 08h14