Au cours des dernières années, la filière des dattes au Maroc a connu une baisse notable de la production, passant de 143.000 tonnes en 2020 à 108.000 tonnes en 2023. Les estimations pour la saison agricole actuelle prévoient une récolte de 103.000 tonnes, soit une diminution de 10%.
Ces chiffres ont été annoncés par Ahmed Bouari, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts en marge de la treizième édition du Salon international des dattes au Maroc (SIDATTES), organisé du 30 octobre au 3 novembre 2024 à Erfoud.
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«Cette production est jugée raisonnable au vu du contexte climatique et des incendies qui ont affecté certaines palmeraies traditionnelles, notamment dans les oasis de Tinghir, Zagora et Tata, ainsi que du manque de ressources hydriques», a déclaré le ministre, tout en précisant que «les dernières précipitations et le débit des oueds dans la région augurent d’une bonne saison agricole puisqu’ils contribueront à revitaliser les oasis».
Le Maroc, 12ème producteur mondial de dattes
Malgré les défis, le Maroc se classe au douzième rang mondial en termes de production de dattes et au quatrième rang au niveau maghrébin, avec une production moyenne de 133.000 tonnes par an entre 2017 et 2020.
La culture du palmier-dattier au Maroc s’étend sur environ 64.000 hectares, soit plus de 7,2 millions de palmiers, répartis sur 90 oasis dans huit provinces du centre-est: Figuig, Errachidia, Tinghir, Ouarzazate, Zagora, Tata, Guelmim et Assa-Zag, avec une concentration majeure dans la région de Drâa-Tafilalet. Il s’agit d’un pilier essentiel de l’écosystème oasien et le moteur principal du secteur agricole dans ces zones.
Les oasis marocaines sont reconnues pour la qualité de leurs dattes et la diversité de leurs variétés, produisant plus de 453 types de palmiers-dattiers. Les variétés Mejhoul, Bouffegous et Nejda représentent plus de 35% de la production locale.