Le Groupe Cosumar affiche de fortes ambitions pour développer la production locale de sucre, tout en consolidant sa capacité exportatrice à horizon 2026.
Son Directeur général, Hassan Mounir, revient, pour le magazine Finances News Hebdo, sur les innovations agricoles déployées, les résultats attendus de la campagne en cours et la vision stratégique de l’entreprise.
Cosumar mise résolument sur l’innovation pour moderniser les pratiques agricoles et améliorer les rendements.
Usage de drones, capteurs connectés, irrigation au goutte-à-goutte et fertilisation raisonnée sont autant de leviers mobilisés pour faire face au stress hydrique.
«Grâce à la généralisation de l’irrigation de précision, nos exploitants partenaires réalisent une économie moyenne de 25% d’eau, pouvant aller jusqu’à 55% grâce à l’intelligence artificielle», détaille Hassan Mounir.
Malgré un début d’année 2024 marqué par la sécheresse, la campagne actuelle progresse dans des conditions jugées satisfaisantes.
Cosumar anticipe une production de 330.000 tonnes de sucre blanc à partir des 40.000 hectares emblavés.
Les pluies survenues en mars et avril ont favorisé les performances agronomiques, tant en rendement qu’en teneur en sucre.
«Cette dynamique repose sur des outils concrets, déployés à grande échelle, qui permettent aux agriculteurs de mieux maîtriser leurs charges et d’améliorer leurs revenus», a souligné Mounir.
Cosumar ne cache pas ses ambitions pour la campagne 2025/2026.
Le groupe prévoit d’étendre les emblavements à 68.500 hectares, pour viser une production record de 600.000 tonnes de sucre blanc local, renouant ainsi avec les performances de la campagne exceptionnelle de 2016, écrit Finances News Hebdo.
«Nous avons lancé dès maintenant la planification des emblavements, la sécurisation des semences et la mobilisation de nos équipes techniques. Tout est mis en œuvre pour atteindre ces objectifs ambitieux», a insisté le DG de Cosumar.
À cela, s’ajoutent des signaux encourageants à l’échelle nationale, notamment l’amélioration du niveau des barrages et le développement des stations de dessalement, qui devraient libérer davantage de ressources pour l’irrigation agricole.
Au cœur du dispositif, un modèle d’agrégation agricole unique dans le Royaume, articulé autour d’un partenariat durable avec plus de 80.000 agriculteurs.
Ce modèle repose sur un accompagnement technique et financier de proximité, ainsi qu’une standardisation des bonnes pratiques dans les cinq grands périmètres sucriers.
«Ce qui fait la force de notre filière, c’est cette structuration, fondée sur la confiance et une interprofession solide, la FIMASUCRE, première reconnue officiellement par l’État», a rappelé Hassan Mounir.
À travers cette démarche intégrée, Cosumar entend jouer, pleinement, son rôle dans la consolidation de la souveraineté alimentaire du Royaume, tout en poursuivant un objectif stratégique, majeur: atteindre 1 million de tonnes de sucre exportées par an, dès 2026.
