«L’ardoise sera salée, comme on dit, puisque l’État va devoir encore dépenser 16 milliards de dirhams au profit de la Caisse de compensation, qui continuera de soutenir les prix du gaz butane, du blé et du sucre, soit au total un budget de soutien de 50 milliards de dirhams», a ajouté cette source sous couvert d’anonymat lors d’une rencontre avec des journalistes.
L’aide sociale directe, d’un montant minimum de 500 dirhams par famille, sera accordée à partir de la fin de ce mois de décembre. Outre cette somme, il est également prévu des allocations familiales ainsi que des indemnités pour les enfants orphelins, les enfants abandonnés ou en situation de handicap.
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Pour les bénéficiaires de l’aide directe, les pouvoirs publics ont mis en place, il y a une semaine, une plateforme digitale invitant les intéressés déjà inscrits au Registre social unifié (RSU) à se faire enregistrer. «Depuis l’ouverture de cette plateforme digitale, quelque 3 millions de personnes l’ont visitée», a souligné notre interlocuteur, assurant que ce système d’aide «reste ouvert à une évaluation, à une adaptation et à un réajustement».
«Rien n’est figé, car nous allons amender, corriger et enrichir ce système d’aide sociale qui n’est pas né pour remplacer la Caisse de compensation, celle-ci ayant encore des beaux jours devant elle, mais pour permettre à une catégorie sociale de basculer vers une vie moins dure».
Pour réussir le décollage de ce chantier auquel il faut «une année pour se stabiliser», le gouvernement vient d’adopter les décrets en rapport avec la mise en œuvre du programme d’aide sociale directe, alors que le Parlement vient d’approuver une loi relative à la création de l’Agence nationale d’aide sociale.
Quant à l’impact de l’inflation et de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne, le responsable gouvernemental a mis en valeur les hausses des salaires récemment accordées dans le cadre des réformes des statuts de personnels, ainsi que le programme d’aide directe à l’acquisition du premier logement.
«En 2024, le gouvernement va travailler sur une baisse de l’impôt sur le salaire des fonctionnaires et des salaires, une réforme dont la mise en œuvre est prévue en 2025», a-t-il conclu.