L’esthétique est l’armature essentielle et les autres sont l’incontournable clef de voûte de tous les empires qu’on érige autour de soi.
Leurs mots sont une lumière, un puits de lumière niché au fond de chacun de nous
Ces mots donnent tout leur sens aux espoirs trahis, aux promesses non tenues, mais c’était d’abord un chemin de croix, qu’il a fallu apprivoiser au prix de mille souffrances.
Il faut ré-imaginer la nuit avant les mots.
Il faut ré-imaginer une prison faite de signes et de gestes, de murmures et de cris, pour nommer, refuser, décrire, se révolter…
C’est une prison ceinte de murs inexpugnables avec, à l’entour, des hommes comme nous,
C’est une prison
Et il faut multiplier les stratagèmes pour s’en extraire et bâtir un pont pour aller jusqu’à ces hommes comme nous.
Chaque raison d’exister est une blessure. Mais c’est une guerre d’abord. Et nul n’en sort indemne. Elle thésaurise au fond d’elle le désir de bâtir sur des ruines, un désir fait d’argile et de promesses trahies.
Chaque raison d’exister fait croire qu’elle tient d’un empire et qu’elle n’est pas loin d’ériger une pyramide.
Cette raison, c’est les autres.