Icônes des scènes française et américaine: DJ Abdel et Mary J.Blige font le show à Casablanca

Lors de la 3ème soirée du Casablanca Music Week, jeudi 26 juin, réunissant DJ Abdel et Mary J.Blige.

Le 28/06/2025 à 16h43

VidéoCasablanca Music Week a frappé fort pour sa troisième soirée le 26 juin 2025. Aux platines, DJ Abdel a ouvert les festivités avec un set explosif avant de laisser place à la star américaine Mary J. Blige pour un concert marqué par beaucoup de puissance et d’émotion. Les deux artistes ont offert un show de qualité au public casaoui. Ambiance.

Le soleil commençait à se coucher lorsque les premières vagues de spectateurs ont envahi la Casablancaise. Très vite, la place s’est remplie d’une foule dense, attirée par une promesse de fête et de grands noms. L’atmosphère, à la fois détendue et électrique, annonçait une soirée hors du commun. Et elle le fut.

Premier à fouler la scène, DJ Abdel, figure majeure du paysage musical français depuis les années 90, a donné le ton avec une performance taillée pour faire danser Casablanca. En quelques minutes, casque sur les oreilles, concentré derrière les platines, l’artiste imprime sa signature sonore: un cocktail survitaminé de sons urbains, funk et rythmes old school. Les beats claquent, les corps bougent. En duo avec Mouss MC, un ambianceur charismatique à la voix grave, il réveille Casablanca avec panache. Ensemble, ils revisitent les classiques de Snoop Dogg, Usher ou Jennifer Lopez, enchaînant les hits avec fluidité.

Pour DJ Abdel né dans le quartier Bourgogne, sa participation à la première édition d’un festival à Casablanca, sa ville natale, revêt une importance particulière. «C’est un honneur pour moi d’être ici, je n’ai pas hésité lorsqu’on me l’a proposé car ça représente beaucoup pour un enfant du pays», partage-t-il avec émotion.

«La vérité, je ne suis presque jamais à la maison», avoue-t-il. «Je suis le cordonnier le moins bien chaussé.» Mais DJ Abdel continue de faire vibrer les scènes à l’étranger «Nous, on travaille toujours autant, on est toujours en tournée et si vous ne nous croisez pas c’est que vous ne sortez pas assez», continue-t-il toujours dans l’humour.

Conseillant la nouvelle génération de DJs, Abdel Lamriq, de son vrai nom, insiste que la passion est la clé. «Travailler dur est essentiel. Mais sans passion, il est difficile de durer dans ce domaine. C’est important de trouver du plaisir dans ce que l’on fait au-delà des ambitions matérielles», insiste-t-il. «Il n’y a pas de recette magique pour résister au temps. C’est la passion qui me pousse à créer et à innover constamment. si j’avais la recette du tube parfait, je ne ferai que ça», déclare-t-il. Cette approche passionnée se reflète dans chacune de ses performances, où il s’investit comme s’il s’agissait de sa première fois sur scène.

Alors que le ciel s’obscurcit, un décompte s’affiche sur les écrans géants, les lumières s’éteignent et les cris montent. Et soudain, elle apparaît. Mary J. Blige. Charismatique, imposante et vraie. Dans un tonnerre d’applaudissements, la chanteuse entame son concert.Le public est suspendu à ses mots. Chaque titre est accueilli comme un hymne. De «Be Without You», «I love you », «Family Affair», à «No More Drama», elle enchaîne les classiques avec aisance.

Mary J. Blige chante l’amour, la douleur, la reconstruction. Elle s’adresse à un public déjà conquis, qui chante chaque mot avec elle. «Merci Casablanca pour cette nuit inoubliable», lance-t-elle, visiblement émue par l’accueil qui lui est réservé pour sa toute première venue au Maroc.

La soirée s’achève sur un dernier morceau, repris en chœur. Les visages sont fatigués mais heureux. Les pas s’éloignent lentement, encore chargés de vibrations. Cette troisième soirée de festival a tenu toutes ses promesses: du son, de l’âme, et une connexion rare entre artistes et public.

Par Ryme Bousfiha et Abderrahim Et-Tahiry
Le 28/06/2025 à 16h43