Gnaoua 2025: un coup d’envoi incandescent entre traditions, fusions et vibrante communion

Maâlem Hamid El Kasri en fusion avec la compagnie Bakalama, Abir El Abed et Kya Loum au concert d'ouverture de la 26ème édition du festival Gnaoua d'Essaouira. (A.Ettahiry/Le360)

Le 20/06/2025 à 14h29

VidéoLa 26ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira s’est ouverte jeudi soir sur la scène Moulay El Hassan avec une performance haute en couleur. Maâlem Hamid El Kasri, la troupe sénégalaise Bakalama, la chanteuse marocaine Abir El Abed et l’artiste franco-sénégalaise Kya Loum ont lancé les festivités avec un concert mêlant rythmes traditionnels et fusions contemporaines, fidèle à l’esprit d’ouverture du festival.

Le concert d’ouverture de la 26ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira a tenu toutes ses promesses hier jeudi 19 juin sur la scène Moulay El Hassan. Un moment exceptionnel, à la croisée des traditions et des sonorités du monde, porté par un plateau d’artistes prestigieux.

En tête d’affiche, le grand maâlem Hamid El Kasri, figure emblématique de la scène gnaoua, a conquis le public par la puissance de son jeu au guembri et sa présence scénique. Aux côtés de la compagnie Bakalama, il a fait vibrer la place Moulay El Hassan au rythme des qraqeb et des percussions, dans une ambiance survoltée où la foule reprenait en chœur les grands classiques du répertoire gnaoui.

La talentueuse chanteuse Abir El Abed a ensuite pris le relais, apportant une note d’élégance et d’émotion grâce à sa voix puissante et son interprétation subtile. À ses côtés, la Sénégalaise Kya Loum a transporté le public vers d’autres horizons en fusionnant les rythmes afro-sahéliens aux traditions gnaoua, dans un dialogue musical inspiré.

La compagnie Bakalama, originaire de Casamance au Sénégal, a apporté une énergie contagieuse au spectacle d’ouverture. Fondée à Dakar en 1972, Bakalama incarne la vitalité des danses et percussions traditionnelles diola (sabar, djembé, souwrouba) tout en valorisant les savoir-faire artisanaux et la transmission générationnelle. Véritable ambassadrice de la culture sénégalaise, la troupe fait rayonner son héritage depuis plus de cinquante ans à travers le monde, mêlant spectacles, ateliers et collaborations artistiques.

Interrogé par Le360, le maâlem Hamid El Kasri est revenu sur la démarche artistique qui a guidé son spectacle d’ouverture, marqué par une approche singulière. «À chaque fusion musicale, je m’adapte. Celle avec la compagnie sénégalaise Bakalama est très particulière, avec des rythmes vifs et dynamiques. Techniquement, c’était une autre expérience», a-t-il confié.

Cette soirée d’ouverture a ainsi donné le ton d’un festival placé sous le signe du partage et du métissage, avec une programmation qui, jusqu’au 21 juin, promet encore de grands moments de découvertes musicales et d’émotions fortes.

Par Qods Chabâa et Abderrahim Ettahiry
Le 20/06/2025 à 14h29