Dans le cadre de l’année du Maroc à Dreux, en France, le comte de Paris, Jean d’Orléans, participera le 19 juin à une journée dédiée à l’histoire des relations franco-marocaines.
Ce jour-là, l’auditorium du lycée Rotrou, à Dreux, accueillera une riche programmation axée sur les relations franco-marocaines. En préambule, le documentaire «Moulay Ismaïl: le Roi-Soleil des mille et une nuits», présenté par Stéphane Bern pour Secrets d’Histoire, sera projeté.
La projection sera suivie d’une conférence à laquelle seront conviés spécialistes et invités de marque dont Jean d’Orléans, comte de Paris, Leïla Maziane, historienne et professeure, Mohamed Kenbibe, expert en histoire du Maroc et Abdellah Ben Mlih, consultant et enseignant-chercheur.
Cette conférence sera l’occasion de découvrir de nombreux témoignages et d’échanger sur cinq siècles d’histoire commune aux deux pays, en présence de Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, Samira Sitaïl, ambassadrice du Royaume du Maroc en France, et Rajae Benchaji, consule générale du Maroc à Orléans.
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Dans une interview accordée au quotidien français L’Echo Républicain, le comte de Paris s’est livré sur son rapport au Maroc. «J’y ai fait plusieurs séjours, notamment lors du décès de ma grand-mère en juillet 2003. J’avais fait tout un tour du pays, Rabat, Casablanca, etc. J’avais rencontré le roi. Au cours de ce séjour, j’avais été impressionné par l’avancée du pays sur divers thèmes dont celui de la question éducative. Et puis, lorsque l’on est à Casablanca, il reste des vestiges de notre histoire avec ce pays et des aspects plus contemporains avec la grande mosquée construite sur l’eau. J’apprécie aussi l’affection qu’a le Maroc pour la France», explique-t-il ainsi dans cet échange.
Et d’évoquer les souvenirs familiaux de ce pays où a vécu son grand-père, Henri d’Orléans. Descendant du frère de Louis XIV, mais aussi de Philippe-Égalité, qui avait voté la condamnation à mort du roi Louis XVI, le comte de Paris, duc de France, second né d’une fratrie de onze enfants, était devenu à 66 ans, en 1996, le chef de la Maison de France.
«Mon grand-père, Henri d’Orléans, m’en parlait souvent, lui qui a vraiment vécu au Maroc au cours de sa période d’exil. Il a grandi au Maroc, à Larache, au sud de Tanger. Ma famille a toujours gardé des liens forts avec la monarchie, mon grand-père avec Hassan II, mon père avec Hassan II et Mohamed VI. J’ai aussi rencontré Mohamed VI et son fils héritier est venu à Dreux à l’enterrement de mon père, en 2019».
C’est donc un lien fort qui unit les deux familles royales, poursuit Jean d’Orléans: «On a régulièrement fait des visites respectives, avec toujours une grande affection».