Zagora: opération coup de poing contre des plants illégaux de pastèques

Pastèques, encore sur pieds.. DR

Revue de presseUne mesure du gouverneur de la ville s’est traduite par la destruction d’un bon nombre de superficies agricoles cultivant illégalement des pastèques, dans un contexte de stress hydrique et de manque criant de ressources en eau. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/01/2025 à 19h35

La région de Zagora fait face à une crise hydrique, grave, causée par des changements climatiques et des pratiques agricoles intensives, en particulier la culture de pastèques et de melons, très consommateurs d’eau.

Ces cultures illégales épuisent les ressources hydriques, compromettant ainsi l’environnement, les droits des habitants à l’accès à l’eau et l’équilibre écologique.

Devant cette situation, une commission regroupant des représentants des autorités locales, des associations de la société civile et des forces de sécurité a été formée.

Elle a pour mission de surveiller et d’assurer l’application stricte de décisions visant à limiter ces cultures.

Parmi les mesures prises, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 21 janvier, figurent la destruction des plantations illégales, l’interdiction de ces cultures dans les zones à risque et la restriction des surfaces cultivées à un maximum d’un hectare par exploitation.

Des campagnes de sensibilisation ont également été lancées pour mobiliser les habitants et les parties prenantes, tout en mettant l’accent sur la justice environnementale et sociale.

Ces efforts visent à protéger les ressources naturelles et à garantir une répartition équitable de l’eau dans la région.

Les actions menées visent à restaurer un équilibre entre les besoins de la population et la préservation des ressources, tout en renforçant la légalité et la durabilité des pratiques agricoles.

En décembre dernier, la culture des pastèques a fait de nouveau polémique à Zagora.

Des ONG et des représentants de la société civile ont tiré la sonnette d’alarme, après avoir constaté la persistance de la culture de ce fruit, grand consommateur d’eau, en dépit des mesures prises pour limiter son exploitation et ainsi préserver les ressources en eau de la région.

Les ONG ont adressé une lettre au ministère de l’Intérieur rappelant que la province de Zagora continue de souffrir d’un important déficit en eau après la succession d’années de sécheresse. Et pourtant, avaient-elles constaté, certaines cultures, comme celle de la pastèque qui consomme beaucoup d’eau, sont toujours plébiscitées.

Résultat: la situation de certaines oasis est devenue très critique, sans compter les conséquences démographiques, puisque de plus en plus d’habitants sont tentés de fuir la région pour échapper au spectre de la soif.

Les ONG concernées affirment avoir saisi le gouverneur de la province en août dernier, sollicitant son intervention pour interdire catégoriquement la culture des pastèques et des melons dans la région.

Pour elles, ces dernières ne sont pas des cultures «naturelles» de la province et ont des incidences graves sur d’autres cultures stratégiques, comme celle des dattiers, considérée comme une culture historique à Zagora et la principale source de revenus d’un grand nombre de familles.

Par Walid Ayadi
Le 20/01/2025 à 19h35