Comme nous le rapportions dans un précédent article, une nouvelle route maritime a été ouverte à Casablanca, réalisée par l’Agence nationale des ports (ANP), qui a mobilisé un budget de 830 millions de dirhams. Longue de 4,5 kilomètres, elle relie le port de la ville à la route côtière Casablanca-Mohammedia, via le rond-point Mimosas à Aïn Sebaâ.
Interrogés par Le360, plusieurs conducteurs de camion qui ont pu l’emprunter saluent la création de cette nouvelle voie et assurent que, depuis son ouverture, la «circulation est devenue plus fluide», se traduisant par davantage de confort de conduite et «une réduction des temps de trajet».
La nouvelle route maritime, dont l’inauguration officielle est prévue au cours du mois de mars prochain, va permettre de soulager les principales voies mitoyennes, notamment le boulevard Moulay Slimane (Roches noires), en détournant le trafic généré par le port et empruntant la route côtière.
«Le nouveau parcours va bénéficier surtout aux camionneurs en direction du Nord, qui vont vers Rabat, Fès ou Tanger. En revanche, le chemin va être rallongé pour les routiers en provenance et à destination des villes du Sud, qui partent vers El Jadida, Marrakech ou Agadir», tempère ce conducteur.
Les professionnels attirent aussi l’attention sur un éventuel risque d’encombrement au niveau de la porte 6, qui vient en extension de la nouvelle route, si les autorités décident de fermer les autres portes du port pour interdire l’accès des poids lourds au centre-ville.
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Rappelons d’ailleurs qu’une autre voie, réservée exclusivement aux poids lourds et reliant la nouvelle route maritime à la zone logistique de Zenata, sera à son tour ouverte à la mi-mars.
La mise en service de ces deux infrastructures routières sera le prélude à l’adoption d’une nouvelle mesure à caractère stratégique, consistant à interdire l’accès des poids lourds au centre-ville de Casablanca. L’idée est de pousser les transporteurs à décharger les marchandises dans des entrepôts situés en dehors de la ville (hangars, zones logistiques, etc.). Des camions de plus petites tailles prendront ensuite le relais pour distribuer lesdites marchandises, selon la logistique dite du «dernier kilomètre», et ce dans des plages horaires prédéfinies, choisies en dehors des heures de pointe.