Les déchets de volaille, incluant excréments, restes alimentaires et plumes, peuvent être infestés par des bactéries telles que l’Escherichia coli (E. coli) et la Campylobacter. L’exposition du bétail à ces agents augmente le risque de maladies infectieuses affectant l’appareil digestif, respiratoire ou le système immunitaire. Plus alarmant encore, ces pathogènes peuvent persister dans la viande, posant ainsi des risques pour la santé humaine lors de la consommation, alerte Mounir Sertani, responsable du service vétérinaire provincial de Médiouna et de Nouaceur, dans une déclaration pour Le360.
Outre ces risques de contamination bactérienne, les déchets de volaille peuvent contenir des niveaux élevés de cuivre, nocifs pour la santé animale. «Une alimentation excédant en cuivre peut induire des troubles gastro-intestinaux et hépatiques chez le bétail, compromettant son bien-être et sa productivité. Ces déchets peuvent également renfermer d’autres agents pathogènes et substances potentiellement toxiques qui, à terme, pourraient entraîner la mort des animaux», poursuit le responsable.
Au-delà des risques pour la santé animale, la qualité de la viande peut également être compromise. L’alimentation du bétail ayant un impact direct sur le goût et la texture de la viande, l’utilisation de déchets de volaille peut altérer ces caractéristiques, décevant les attentes des consommateurs.
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C’est pourquoi l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) intervient rigoureusement pour prévenir l’usage de tels déchets dans l’alimentation du bétail, exigeant que les aliments composés proviennent d’unités industrielles agréées et sous contrôle strict, note notre interlocuteur.
Face à ces enjeux, des mesures de précaution sont prises à l’échelle nationale, incluant des circulaires annuelles du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Agriculture, qui insistent sur l’importance cruciale des inspections régulières.