Alimentation animale: comment l’azolla, une fougère aquatique, change la donne

Un bassin de culture d'azolla, fougère aquatique destinée à l'alimentation animale, dans une exploitation agricole à Had Ouled Frej.

Le 17/11/2023 à 10h19

VidéoL’azolla, une petite fougère aquatique, est en passe de devenir un élément clé de l’agriculture durable au Maroc. Riche en protéines et facile à cultiver, elle offre non seulement un immense potentiel pour améliorer la santé animale, mais permet également de réduire les coûts de production des éleveurs.

L’azolla, plante aquatique aux multiples vertus, est en train de devenir un élément incontournable dans l’alimentation du bétail et des volailles dans plusieurs régions au Maroc. Pour mieux comprendre pourquoi cette petite fougère flottante est désormais de plus en plus recherchée par les éleveurs, une équipe a été dépêchée par Le360 dans une petite ferme à Had Ouled Frej. Là, nous avons rencontré Ahmed qui, parti d’un simple bassin, a réussi en quelques mois seulement à multiplier par quatre sa culture de l’azolla.

D’après cet agriculteur, cette plante aquatique, avec sa haute teneur en protéines, renforce non seulement le système immunitaire du bétail et des volailles, mais réduit aussi considérablement les coûts de l’alimentation animalière traditionnelle.

«L’azolla est non seulement riche en protéines, mais aussi en acides aminés essentiels, vitamines et minéraux. Ces composants sont cruciaux pour le bien-être et la croissance saine des animaux. Son prix, d’environ 100 dirhams le kilogramme, associé à sa faible exigence en soins et en eau, en fait une option économique et écologique pour les agriculteurs», explique Ahmed.

Avec un cycle de croissance rapide, ne nécessitant que 11 jours pour mûrir et quatre jours pour se régénérer après la récolte, l’azolla est une culture extrêmement efficace, signale-t-il, précisant que son intégration dans l’alimentation du bétail et des volailles entraîne une augmentation de leur poids et de leur production de lait pour le premier, d’œufs pour les secondes.

Cette fougère aquatique s’impose comme une véritable aubaine pour les agriculteurs cherchant à optimiser la nutrition de leur bétail et volaille, tout en réduisant les coûts de production, résume Ahmed. Cet «or vert» pourrait donc bien redéfinir les pratiques agricoles au Maroc dans les années à venir.

Par Hafida Ouajmane et Khadija Sabbar
Le 17/11/2023 à 10h19