Le tribunal de première instance de Rabat examine à partir de ce mardi l’affaire de détournement de 200 millions de dirhams d’une agence bancaire à Témara, dont l’accusé principal est le directeur de ladite agence. Ce dernier avait dérobé, en 2018, l’argent des comptes des clients de l’agence bancaire avant de s’enfuir pour la Suède puis le Canada.
Il falsifiait les signatures et effectuait des retraits et des transferts. Il a récolté environ 200 millions de dirhams avant de prendre la poudre d’escampette, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 6 juin.
«Recherché par les autorités marocaines, qui avaient lancé un mandat d’arrêt international à son encontre en collaboration avec les services de l’Organisation internationale de la police criminelle (INTERPOL), le mis en cause a fini par tomber dans les filets de la police italienne, après cinq ans de cavale entre la Suède et le Canada où son arrestation n’était pas possible», précisent les sources du quotidien. Extradé au Maroc, le mis en cause sera ce mardi dans le box des accusés au tribunal de première instance de Rabat.
Avant le démarrage du procès, indiquent les mêmes sources, «le mis en cause a été soumis à l’interrogatoire de la brigade régionale chargée des crimes financiers qui l’a confronté à une dizaine de victimes». Il sera également confronté aux audits effectués par la banque.
Cette affaire, rappelle le quotidien, avait défrayé la chronique en 2018 lorsque plusieurs clients de cette agence bancaire avaient découvert leurs comptes en rouge. Des hommes d’affaires, des notables, des entrepreneurs et des fonctionnaires ont été ruinés par les faits d’abus de confiance aggravé de ce responsable bancaire. Toutes ces victimes pourraient assister au procès qui démarre ce mardi, ajoute le quotidien.