Les médecins, infirmiers, techniciens et autres cadres de la santé, ainsi que le personnel administratif exerçant dans les cliniques du Dr Hassan Tazi, à Casablanca, ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs salaires et leurs indemnités ne sont plus versés depuis presque deux mois et leur stabilité professionnelle et sociale a été secouée depuis l’arrestation du propriétaire et des principaux responsables et gestionnaires de ces structures sanitaires.
Au regard des chefs d’accusation retenus contre les uns et les autres, aucune éclaircie n’est attendue dans les prochains jours. En effet, les quatre principaux accusés, à savoir le docteur Hassan Tazi, son épouse Mounia, son frère Abderrazak et l’infirmière-intermédiaire Zineb se rejettent toujours la responsabilité des crimes, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 avril. Et de préciser que, dans un premier temps, le docteur Tazi avait déclaré que son épouse était la responsable financière de l’entreprise, alors que la gestion était assurée par son frère Abderrazak. Cependant, durant l’enquête, l’épouse du docteur Tazi est revenue sur ses déclarations, pourtant consignées dans des procès-verbaux par les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Elle a ainsi fait savoir qu’elle souffrait d’une maladie mentale, en présentant un dossier médical. C’est l’argument évoqué par sa défense pour lui obtenir des circonstances atténuantes, indiquent les sources du quotidien qui rappellent l'article 135 du Code pénal qui stipule que: «Est partiellement irresponsable celui qui, au moment où il a commis l'infraction, se trouvait atteint d'un affaiblissement de ses facultés mentales de nature à réduire sa compréhension ou sa volonté et à entraîner une diminution partielle de sa responsabilité.»
Autant dire que l’affaire, qui n’a pas encore livré tous ses secrets, est extrêmement compliquée et que son traitement par la justice prendra certainement du temps. Ce que les structures sanitaires ne pourront supporter, fait remarquer le quotidien. La faillite guette donc ces cliniques. La solution, souligne le journal, résiderait dans l'intervention de l'un des plus grands groupes de la santé privée au Maroc pour gérer ces structures en location ou selon une autre formule. Il en va du bien du personnel de ces structures, de celui des patients et de la santé privée dans le pays.