Affaire du docteur Tazi: révélations sur Zineb, l’intermédiaire du «chirurgien des pauvres»

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Revue de presseKiosque360. De nouvelles révélations viennent confirmer l’implication d’une intermédiaire, recrutée pour ses capacités à convaincre et à collecter les dons, dans l’affaire du docteur Tazi. Les détails dans cette revue de presse tirée d'Al Aldath Al Maghribia.

Le 21/04/2022 à 19h33

Plus un jour ne passe sans que de nouvelles révélations viennent compliquer la défense du docteur Tazi, le chirurgien-plasticien poursuivi dans le cadre d’une affaire d’escroquerie et de détournement de dons et qui clame toujours son innocence. Aujourd’hui, ce sont les aveux de l’une des personnes inculpées qui viennent apporter plus de détails sur l’affaire.

Comme le rapporte Al Ahdath al Maghribia dans son édition du vendredi 22 avril, Zineb B., classée deuxième dans le rang des responsabilités pénales dans cette affaire, a reconnu devant les enquêteurs que des personnalités publiques connues avait déposé des sommes allant de 100.000 à 200.000 dirhams pour la prise en charge d’enfants malades. Ces montants, ajoute la même source, étaient déposés soit sur le compte de la clinique du docteur Tazi, soit sur le compte de son épouse soit sur le compte propre de cette intermédiaire.

Al Ahdath Al Maghribia va encore plus loin en décrivant le rôle qu’aurait joué cette personne dans ces escroqueries. Ainsi, explique le quotidien, Zineb B. semble être une personne assez intelligente pour convaincre même les personnes les plus récalcitrantes à faire des dons. Ce sont d’ailleurs ces capacités qui ont tapé dans l’œil de la principale accusée, l’épouse du docteur Tazi, pour en faire sa seconde dans cette affaire.

La publication apporte également d’autres détails sur cette dernière. Son histoire avec la clinique du docteur Tazi, ajoute la même source, remonterait à 2016, quand l’opinion publique s'était émue de l’affaire de la jeune Aya, une enfant atteinte d’obésité chronique. A l’époque, Zineb B. avait réussi à «promouvoir» le cas de cette enfant sur une radio locale, parvenant à récolter d’importants dons pour la réalisation d’une opération qui débarrasserait la jeune fille de son obésité.

Cette capacité à convaincre et à récolter les dons n’a pas laissé indifférente la clinique du docteur Tazi, qui a rapidement pris contact avec cette dame afin qu’elle continue à solliciter des dons pour le compte de patient pris en charge par la clinique. Sauf qu’en 2018, explique le quotidien, c’est l’épouse du docteur Tazi qui prend directement attache avec cette intermédiaire. Elle lui a ainsi proposé d’intensifier ses actions, en contrepartie d’une commission prélevée sur les dons collectés. Dans certains cas, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, Zineb B. parvenait à se faire jusqu’à 20% du montant du don.

Appâtée par ce gain facile, cette dernière se plait au jeu, et commence à toquer à toutes les portes possibles, incluant celles d’hommes d’affaires, d’artistes ou d’autres personnalités publiques. Pour convaincre, il lui arrivait aussi d’user de vidéos de patients qui bénéficieraient des dons.

Grâce à ce stratagème, tout le monde semblait être gagnant: les comptes de la clinique, de l’intermédiaire et de l’épouse du docteur Tazi se remplissant à un rythme effréné. Jusqu’à ce qu’une plainte d’un des donateurs vienne révéler au grand jour ces escroqueries.

Par Fayza Senhaji
Le 21/04/2022 à 19h33