Province de Fès: le crash d’un jet raconté par un berger miraculé

Le Hawker 800 XP de la compagnie Air Ocean qui s’est écrasé au douar Oulad Bouabid, près de l’aéroport de Fès-Saïs, le 11 avril 2025. (Y.Jaoual/Le360)

Le 12/04/2025 à 12h00

VidéoMohamed Moumni, un berger de la région de Fès, n’oubliera certainement jamais ce qu’il a vécu ce vendredi 11 avril. Alors qu’il emmenait paître son bétail aux abords de l’aéroport Fès-Saïss, un jet a surgi du ciel pour s’écraser à quelques mètres de lui. Blessé et en état de choc, il raconte sa terrible mésaventure.

Vendredi 11 avril, 16h10. Comme chaque après-midi, Mohamed Moumni emmène ses moutons paître dans une oliveraie à douar Oulad Bouabid, dans le voisinage de l’aéroport de Fès-Saïss. Accompagné de son frère, il observe distraitement les bêtes broutant l’herbe quand, soudain, un étrange grondement qui va crescendo attire son attention. «C’est arrivé d’un coup. On n’a rien vu venir. Juste un bruit énorme, et un souffle», confie-t-il.

L’instant suivant, un avion surgit de nulle part. L’appareil, un Hawker 800 XP de la compagnie Air Ocean, en provenance de Marrakech, devait atterrir à l’aéroport Fès-Saïss. En quelques secondes, il quitte la piste, heurte des arbres, déchire la clôture de l’aérodrome et vient s’écraser dans le pré où se trouvent le berger et son troupeau.

«Au début, j’ai cru que c’était un camion. Il y avait tellement de poussière. L’avion a percuté un arbre, qui m’a protégé du choc, mais une aile m’a quand même touché. La douleur était insupportable», dit-il. Le choc est violent. Mohamed est projeté au sol. Blessé au dos et au torse, il constate aussi que l’un de ses orteils a été arraché.

Au cours de l’incident, les trois membres d’équipage, seuls occupants de l’avion qui peut transporter jusqu’à 8 passagers, ont également été blessés. Les quatre victimes, dont le berger, ont été prises en charge par les secours et transportées vers une clinique privée à Fès.

Enquête sur les causes de l’accident

Le ministère du Transport et de Logistique a confirmé que l’appareil a subi une sortie de piste longitudinale, ne causant toutefois que des dégâts matériels. Sur place, les traces de l’accident sont bien visibles, entre clôture arrachée, arbres déracinés et sols creusés.

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses, relevant du département du Transport, a ouvert une enquête pour établir les causes du crash. Problème technique ou erreur de pilotage? Pour l’instant, il est encore trop tôt pour se prononcer. Quant aux bêtes de Mohamed Moumni, elles ont tout simplement disparu, fuyant dans la panique les lieux de l’accident. «Je ne sais absolument pas où elles sont», s’inquiète-t-il.

Par Youssra Jaoual
Le 12/04/2025 à 12h00

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L'avion hawker 800xp est un vieil avion. Là se pose le problème de maintenance de l'avion.Il se peut que l'avion ait perdu le système de frainage après l'attérissage. Un autre problème est que le pilote soit haut et essaie de poser l'avion au lieu de tout simplement remettre les gaz et revenir pour atterrir une deuxième fois à la bonne vitesse. J'espère que la Direction de l'Air va faire son travail en inspectant les boites noires et avoir toutes les réponses.Aussi ne pas oublier de vérifier les licenses des pilotes .

La compagnie elle paiera les dégât que ce soit pane technique ou erreur des pilotes la compagnie Aérien elle paiera et les brebis disparues , ou volées pour l'Aid et Mohamed le Berger l sans compter les dégâts causé à l'Aéroport

Air Océan ne paye déjà pas ses pilotes, cela m'étonnerait qu'ils indemnisent qui que ce soit.

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