Province de Fahs-Anjra: en images, la démolition par les autorités de constructions illégales dans la commune d’Al Bahraouyine

Lors de l'opération de démolition de constructions illégales dans la commune d'Al Bahraouyine, dans la province de Fahs-Anjra, le 8 mai 2024. (Saïd Kadry / Le360).

Le 09/05/2024 à 14h38

VidéoLes autorités de la préfecture Fahs-Anjra ont lancé, mercredi 8 mai, une vaste opération de démolition de constructions illégales érigées sur des terres soulaliyates et sur le domaine communal de la commune rurale d’Al Bahraouyine.

Les autorités de la préfecture Fahs-Anjra ont lancé, mercredi 8 mai, une grande et inédite opération de démolition de constructions dans la commune rurale d’Al Bahraouyine, relevant de la préfecture Fahs-Anjra, dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Selon les informations recueillies sur place par Le360, il s’agit de constructions bâties en toute illégalité et sans autorisation sur des lots faisant partie de terres soualiyates ou du domaine public communal.

L’essentiel de cette opération s’est déroulé au Douar Zitouna, sous la supervision du secrétaire général de la préfecture et en présence des forces de l’ordre. Parmi les bâtisses démolies figurent huit villas, achevées ou en cours de finalisation, surplombant la plage de Malabata. Elles étaient construites par leurs propriétaires, des Marocains résidant à l’étranger, sur des terres collectives qui leur ont été vendues par un mystérieux promoteur immobilier, dans des conditions non moins mystérieuses.

Selon les données dont nous disposons, Douar Zitouna a fini par se transformer, au cours des dernières années, en un ensemble de lotissements clandestins, aménagés et commercialisés par divers promoteurs, dont des élus communaux.

Dans le cadre de cette affaire, Le360 apprend que la Gendarmerie royale de la préfecture de Fahs-Anjra a auditionné plusieurs clients lésés, qui avaient fourni des documents attestant leur propriété des lots de terrain concernés, assortis d’autorisations de construire. S’agirait-il alors d’une arnaque immobilière? C’est ce que va déterminer l’enquête en cours, sachant que des mandats d’arrêt devraient être promptement lancés à l’encontre de plusieurs personnes.

Certains propriétaires des constructions démolies ont vivement protesté contre cette campagne, déclarant ne pas avoir été notifiés de la décision de démolition, alors que d’autres ont critiqué le «caractère sélectif» de l’opération, affirmant que plusieurs constructions ont été bâties sur le domaine public maritime sans que leurs propriétaires ne soient inquiétés.

Réponse des autorités locales: la loi sera appliquée sans aucune exception et les opérations de démolition des constructions illégales vont se poursuivre sous la supervision du parquet de Tanger.

Par Said Kadry
Le 09/05/2024 à 14h38