Chaque jour, l’enquête sur le terrible meurtre du petit Adnane Bouchouf révèle des détails qui rendent ce crime qui a ému tout le Royaume encore plus cruel. Et ces révélations viennent principalement de l’accusé dans cette affaire qui reconnaît non seulement son crime, mais apporte également aux enquêteurs des précisions sur ce qui s’est passé.
Dans son édition du lundi 5 octobre, Al Akhbar rapporte ainsi que l'accusé a reconnu que le jeune Adnane, après s’être retrouvé enfermé dans la maison de son kidnappeur, a sorti 20 dirhams de sa poche, pensant que son ravisseur en voulait à son argent. Une fois que la victime a compris que le vol n'était pas le mobile de son enlèvement, elle a alors commencé à crier et à tenter de chercher une autre issue que la porte d'entrée pour fuir les lieux. C'est lors de cette tentative de fuite désespérée que l'enfant se serait cogné la tête contre une poutre et aurait perdu connaissance. D’après les aveux de l’accusé, c’est à cet instant que le viol a été commis.
Le journal ajoute que le colocataire de l'accusé a failli surprendre ce dernier en flagrant délit, lorsqu'il a frappé à la porte de l'appartement au moment même où le viol avait lieu. Futé, l'auteur présumé du crime l'a convaincu de ne pas entrer, arguant du fait qu'il avait de la compagnie et qu'il préférait que personne ne sache de qui il s'agissait.
Jusqu'à cet instant, le jeune enfant était toujours en vie. Cependant, il commençait à éprouver de sérieuses difficultés à respirer, ce qui a poussé le violeur à penser à la manière de se débarrasser des indices de son crime abject. Selon les aveux recueillis par les enquêteurs, il a alors décidé d’enrouler la victime dans une couverture avant de l'étouffer jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Dans son article, Al Akhbar explique que le corps sans vie du jeune Adnane a d'abord été placé sur la terrasse de la maison, avant que l'accusé ne s'en débarrasse, à l'aube, en l'enterrant dans un trou creusé près de son domicile.
La même source ajoute que ce dernier a tout tenté pour induire les enquêteurs en erreur. En effet, au lendemain de son crime et remarquant une présence imposante des forces de l'ordre dans le quartier pour tenter d'élucider la disparition de l’enfant, l’accusé s’est empressé d’aller chez le coiffeur. Son but, tenter de changer de look pour que personne ne le reconnaisse, au cas où des témoins l'auraient aperçu. Il a également envoyé une demande de rançon aux parents de la victime en optant pour le dialecte égyptien, pour faire croire à un kidnapping commis par un étranger. Mais tout ceci s'est avéré vain, puisque les enquêteurs n'ont pas tardé à mettre la main sur lui, révélant au grand jour l’horreur de son crime.