Meurtre du petit Adnane: le coup de gueule de trois pédiatres marocains

Des enfants devant une fresque qui les représente, à Chefchaouen. 

Des enfants devant une fresque qui les représente, à Chefchaouen.  . DR

Trois pédiatres marocains interpellent le ministre de la Santé Khaled Aït Taleb, à travers une lettre conjointe. Ils y émettent une série de recommandations urgentes pour protéger les droits des enfants au Maroc.

Le 19/09/2020 à 16h22

En réaction au meurtre du petit Adnane à Tanger, trois pédiatres marocains ont rédigé une lettre conjointe à l'attention du ministre de la Santé et dont Le360 a obtenu copie.

Dans ce courrier, Moulay Saïd Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales, Nawal Idrissi Khamlichi de la Société marocaine de pédopsychiatrie et professions associées, et Hassan Afilal, de la Société marocaine de pédiatrie entendent proposer des mesures concrètes, visant à éviter ce genre de drame et à mieux protéger les enfants.

"Aujourd’hui, l’indignation, la colère ou la dénonciation de tels crimes ne suffisent pas. Notre pays a besoin d’actions fortes en termes de prévention des violences à l’encontre des enfants", écrivent-ils en préambule.

D'une part, les médecins proposent la création de tribunaux spécialisés pour mineurs, des peines exemplaires pour les agresseurs et des actions de lutte contre les récidives.

D'autre part, ils mettent en avant l'importance de former des professionnels de la santé, de l’éducation, de la police judiciaire et de la justice, de coordonner des actions médico-psychosociales et juridiques, de faciliter des procédures de signalement, de créer des structures d’accueil, d’écoute et de réadaptation sociale des enfants victimes et enfin de mettre en place un accompagnement médico-psychosocial personnalisé au profit des enfants ayant subi des violences.

Par Qods Chabaa
Le 19/09/2020 à 16h22