Le stress hydrique au Maroc est désormais «structurel», selon Ahmed Réda Chami

Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Le Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel, a affirmé, mercredi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, à l’occasion d’une rencontre organisée à l’initiative du Club des journalistes accrédités au Maroc (CJAM).

Le 15/02/2024 à 08h36

Invité à s’exprimer sur plusieurs questions d’actualité, Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a relevé que le Maroc est entré dans une longue tendance de sécheresse, dans laquelle le pays va connaître de moins en moins de précipitations, précisant que «ce problème structurel exige une réponse structurelle».

Se basant sur les résultats d’une étude parue dans la revue Nature, il a relevé que des chercheurs australiens ont affirmé que le Maroc figure parmi cinq pays au monde qui seront touchés par le phénomène de raréfaction des précipitations de manière forte et mesurable durant les cinquante prochaines années. «Les Marocains ne sont, peut-être, pas encore conscients que l’eau va devenir une denrée rare», a averti Réda Chami, appelant à changer les habitudes de consommation de cette ressource vitale.

La politique des barrages a été une décision visionnaire de Feu le roi Hassan II, a-t-il rappelé, précisant qu’elle se poursuit toujours, notamment avec la construction de petits barrages collinaires, et que d’autres solutions sont également mises en place, notamment le dessalement de l’eau de mer.

Sur un autre registre, le président du CESE a souligné que la moralisation de la vie publique est tributaire d’une meilleure application de la loi et de l’adoption de nouvelles réglementations, plaidant, notamment pour la promulgation d’un texte législatif relatif à la lutte contre l’enrichissement illicite. Dans le même contexte, il a mis en avant l’importance du principe de la reddition des comptes, en tant que moyen susceptible de moraliser la vie publique et de renforcer la confiance des citoyens en les institutions.

Les rencontres «Carte blanche», organisées par le Club des journalistes accrédités au Maroc (CJAM), sont un espace d’expression pour des personnalités de différents horizons, qui y sont invitées pour échanger autour de leur domaine de spécialisation «en abordant des sujets et questions qui préoccupent l’opinion publique», a déclaré Jalal Al Makhfi, président du CJAM.

Par Le360 (avec MAP)
Le 15/02/2024 à 08h36