Essaouira: deux individus condamnés pour avoir diffamé des responsables sécuritaires et des magistrats

La ville d'Essaouira, au coeur d'un reportage du journal télévisé de TF1.

Essaouira (région de Marrakech-Safi).

Revue de presseLe tribunal de première instance d’Essaouira a condamné deux jeunes hommes à trois ans de prison ferme chacun, pour avoir créé une page Facebook à travers laquelle ils portaient atteinte à la réputation de responsables sécuritaires et de magistrats. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 04/02/2025 à 19h33

Le tribunal de première instance d’Essaouira a rendu son verdict à l’encontre de deux jeunes, accusés d’avoir créé une page Facebook et de l’avoir utilisée pour des crimes de diffamation et d’injures visant des responsables sécuritaires et des magistrats.

Selon Al Akhbar de ce mercredi 5 février, les deux mise en cause ont été condamnés à trois ans de prison ferme chacun, ainsi qu’au paiement de plusieurs millions de dirhams en dédommagement aux plaignants, victimes d’injures et d’atteintes à leur réputation via une page Facebook très visitée.

Selon des informations recueillies par le quotidien, chaque magistrat et officier de police concerné recevra une indemnisation de 20.000 dirhams, et des femmes qui ont été la cible de propos diffamatoires proférés par les accusés percevront chacune 10.000 dirhams, en réparation des préjudices subis.

L’affaire a été prise en charge par la Police judiciaire relevant de la préfecture de police d’Essaouira, sur instruction du procureur du Roi auprès du tribunal de première instance, après la réception de dizaines de plaintes de la part de responsables des services de sécurité et de justice, qui faisaient tous état de propos diffamatoires et d’accusations à leur endroit, alléguant d’infractions et d’abus dans l’exercice de leurs fonctions.

Les accusés ont été placés en garde à vue par la Police judiciaire et soumis à un interrogatoire détaillé par le juge d’instruction, qui a confirmé leur implication dans des accusations visant la police et la justice de la ville.

Ils ont notamment propagé des allégations mensongères accusant des officiers et inspecteurs de la police judiciaire d’Essaouira, ainsi que le procureur du Roi, de manipuler des procédures et des affaires en cours.

Les publications de cette page sur Facebook ne se sont pas limitées aux responsables sécuritaire et de la justice à Essaouira, mais ont aussi visé des citoyens ordinaires, dont des femmes, dont l’intégrité morale a été remise en question par les accusés, avec des accusations graves accompagnées de la diffusion de photographies portant atteinte à leur honneur et leur réputation.

Selon des sources informées citées par Al Akhbar, le verdict de cette affaire était très attendu, en raison de l’ampleur du scandale provoqué.

Pendant des mois, cette page a relayé des accusations de manipulation de procédures et d’abus de pouvoir à l’encontre d’officiers de la police judiciaire et de magistrats.

Toutefois, grâce à l’enquête des services de sécurité, en coordination avec le parquet, les administrateurs de la page ont pu être identifiés et arrêtés: le propriétaire d’un magasin de vente et de réparation de téléphones portables, et un complice, qui faisait déjà l’objet d’une enquête pour une infraction pénalement répréhensible.

Les éléments de preuve réunis par les enquêteurs ont permis de confondre les prévenus avec des indices irréfutables démontrant leur implication.

Par Walid Ayadi
Le 04/02/2025 à 19h33