Entre adultes consentants

ChroniqueEn matière de consommation d’alcool comme de sexe, force est de constater qu’on s’accommode très bien du «je pratique sans pour autant approuver ce que je fais». C’est dire la gymnastique mentale, pour ne pas dire la torture mentale, qu’on s’inflige pour garder un brin de bonne conscience.

Le 16/04/2023 à 13h58

Le 11 avril à Rabat, c’est en sa qualité de militant politique qu’Abdellatif Ouahbi, notre ministre de la Justice, a présenté un plaidoyer en faveur des libertés individuelles à l’occasion d’un débat.

Avec la verve qu’on lui connaît, il a mis les pieds dans le plat et, sans tabou ni langue de bois, s’est attaqué à plusieurs sujets épineux, de l’avortement au mariage des mineurs, en passant par le viol ou encore les relations sexuelles hors mariage. Si l’intention de Ouahbi de durcir les lois s’agissant des peines de viol met tout le monde d’accord, le reste de ses propositions ne va pas de soi et a de quoi procurer une belle indigestion à ceux qui considèrent que rien ne doit changer et que la liberté, dès lors qu’elle est relative au corps (féminin), est associée à la notion de haram.

C’est ce qui nous intéresse précisément ici, cette fervente indignation qui s’exprime quand on évoque la possibilité de légaliser des relations sexuelles, dans le cadre privé, entre adultes consentants. La simple évocation de cette idée vous vaut automatiquement l’étiquette de «laïcard» (c’est la nouvelle insulte du moment sur Twitter) ou, pire, d’apostat.

En somme, du côté de ceux qui prônent l’interdiction de disposer de son corps comme on le souhaite, on considère que la société marocaine est déjà suffisamment rongée par le fassad et que légaliser le sexe entre adultes consentants va uniquement encourager les gens à s’adonner à cette pratique immorale, qui s’avère aussi lucrative dans le cas des professionnelles. On peut lire ainsi que le Maroc s’apprêterait à devenir un bordel à ciel ouvert, un haut-lieu du tourisme sexuel, un pays de débauche…. Voilà pour les grandes lignes de cet argumentaire.

Cette façon de voir les choses implique plusieurs constats, le premier étant que ceux qui fustigent la première des libertés, celle de disposer de sa personne et donc de son corps, sont tous vierges ou étaient tous vierges avant leur mariage. L’emploi du masculin est ici dû non pas à l’usage du pluriel mais surtout au fait que les hommes sont les premiers à s’indigner haut et fort de cette liberté individuelle.

Pourtant, si chacun d’entre nous fait le compte en considérant sa propre personne et son entourage, connaissons-nous des hommes au Maroc qui ont préservé leur virginité jusqu’au mariage? Et avaient-ils seulement l’envie de la préserver? Connaissons-nous un homme dans notre entourage qui soit fier de dire qu’il est vierge ou qu’il entend le rester? Evoluons-nous dans une société où le concept de masculinité est associé à la virginité de l’homme? In fine, quand il s’agit de liberté de disposer de son corps, nous avons tôt fait d’oublier le principe d’égalité des sexes, quitte à ne pas élever nos enfants de la même manière dès lors qu’ils sont garçons ou filles.

Deuxième constat découlant du premier: on ne veut donc pas légaliser quelque chose que l’on pratique pourtant malgré son interdiction. Pourquoi? Est-ce la sensation d’être hors-la-loi qui procure une certaine excitation? A moins qu’on ne se dise inconsciemment que si c’est illégal, c’est à moitié haram, et ça passera mieux quand l’heure des comptes aura sonné?

Somme toute, en matière de consommation d’alcool comme de sexe, force est de constater qu’on s’accommode très bien du «je pratique sans pour autant approuver ce que je fais». C’est dire la gymnastique mentale, pour ne pas dire la torture mentale, qu’on s’inflige pour garder un brin de bonne conscience.

Soit, mais que viennent faire les autres dans nos propres choix, dans nos décisions de ne pas boire de l’alcool, de prier, de faire vœu de chasteté, de ne pas avorter? Pourquoi ce besoin de vouloir imposer à tous un choix qui n’est pas partagé? Pourquoi ne sommes-nous pas le moins du monde dérangé que tous les Marocains ne partent pas à la mosquée, que tous les Marocains ne prient pas, mais nous offusquons que tout le monde ne fasse pas le ramadan?

Cet interventionnisme dans le choix de vie d’autrui est en fait à deux poids deux mesures et cela porte un nom: l’indignation sélective. Un concept qui se répand comme une traînée de poudre dans une société où tout le monde estime qu’il a quelque chose à dire, que son avis compte. Aujourd’hui, tout est sujet à indignation, c’est ainsi que l’on existe désormais, que l’on se démarque, quitte à s’emmêler les pinceaux et à sombrer dans de fâcheuses contradictions en n’étant pas raccord entre les combats qu’on mène et nos actes IRL.

En matière de contradictions, il y en a une en particulier qui nous fait sourire, celle qui consiste à s’indigner qu’on puisse traiter les Marocaines de putes (parce que ce n’est pas vrai), mais à s’indigner dans le même temps qu’on puisse libéraliser les relations sexuelles entre adultes consentants parce que, inexorablement, le Maroc sombrerait dans la débauche… Comme si les millions de Marocaines que nous sommes étions toutes sur une ligne de départ invisible, prêtes à faire des folies de nos corps sous prétexte que c’est devenu légal.

Eh bien, non, il faut aussi compter sur celles qui tiennent à leur virginité (et elles sont nombreuses) par tradition ou pour d’autres raisons qui leur appartiennent, sur les romantiques inconditionnelles qui considèrent que le sexe est un acte d’amour auquel elles s’adonneront avec le prince charmant une fois la bague au doigt… Enfin, qu’on se rassure, la différence de taille qui existe entre le Maroc et les pays occidentaux– qu’on a tôt fait de brandir comme des exemples de débauche à ne pas suivre (même si beaucoup de Marocains y vivent)– et qui perdurera malgré le changement des lois, ce sont les tabous liés à la virginité au moment du mariage.

Ce que nous propose Abdellatif Ouahbi aujourd’hui, c’est de devenir enfin des adultes qui assument leurs actes sans nous cacher derrière des interdictions de la loi, qui sont d’ailleurs en contradiction avec la société actuelle, avec la notion même de justice et aboutissent trop souvent à des drames sociaux.

Cela revient à croire au bon sens, aux valeurs et à faire confiance aux choix des uns et des autres. Quel plus beau cadeau pour un être humain que de lui accorder la liberté et de le laisser en jouir comme il l’entend dans le respect des lois, quitte même à ce qu’il décide de ne pas en disposer… Libre à lui de faire ce qu’il veut de cette liberté.

Comme l’a si bien dit notre ministre de la Justice, parler des libertés individuelles n’est pas un luxe car ce débat est salutaire, dès lors qu’il sera dépolitisé et dépassionné. Quant à la manière de faire rimer ces libertés individuelles avec les principes de la religion musulmane, c’est aux oulémas, qui planchent aussi sur la question, de trancher, et en aucun cas à la foule invisible qui peuple les réseaux sociaux ou à un parti politique dont certains membres s’offusquent des libertés individuelles pour mieux s’y adonner en bord de mer.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 16/04/2023 à 13h58

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La religion n’est pas comme la langue. Si cette dernière est soumise à l’usage qui en modifie les règles, la première descend du ciel et personne ne doit y toucher. Certes, la jurisprudence existe, mais il faut faire attention car les gens véreux sont légion. Vous dites que votre corps appartient et que vous pouvez en faire ce que voulez. Essayez de lui ôter son essence même qui est l’âme, et vous verrez ce qui vous arrivera.

Zineb, votre militantisme féministe est justifié quant à certaines questions sociales. Vous avez mentionné «l’indignation sélective» pour décrire ce qui est en réalité une sorte de schizophrénie collective dont souffre la majorité de nos concitoyens. Vous avez parfaitement raison de pointer du doigt toutes ces contradictions. Cependant, en dehors votre microcosme urbain de Casa, Rabat ou Marrakech, les dynamiques socio-culturelles sont complètement différentes. Je parle de la grande majorité des marocains qui, faute de repères sociaux, religieux ou culturels, ne saurait apprécier les libertés dont vous parlez; sachant très bien le sous-développement socio-économique dont elle souffre. Réduisons d’abord les énormes disparités sociales avant de considérer des changements de cette magnitude!

Bonsoir Madame Zineb Ibnouzahir. Omar Al Khayyam qu'on admire au Maroc, avec tous les lycées qui portent son nom, a dit: "Boire du vin et étreindre la beauté vaut mieux que l'hypocrisie du dévot". Cordialement

Bonsoir Monsieur Omar; Si ma mémoire est bonne, le Lycée Omar AlKhayam de Casablanca était, justement,pour filles ! Cordialement

L'expérience dans la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) a montré que les pays sans religion n'ont pas fonctionné. Le pire et le plus marrant (hélas) étant que ce sont ces mêmes pays occidentaux qui se retournent contre ces pays. Syrie et Lybie dévastées et divisées par la guerre, Tunisie ruinée et Égypte de Nasser qui a du retourné vers un modèle plus islamique après avoir lamentablement perdu le Sinaï lors de la guerre des six jours. Et je ne parle même pas d'un certain régime militaire de l'Est (aussi avec pouvoir officiellement sans religion) qui a reçu 1500 milliards de dollars et plus récemment et qui est malgré tout dans un état déplorable. Il faut une figure qui rassemble le peuple marocain en la personne du Amir Almouminine le roi musulman Mohammed 6 (qu'Allah l'assiste).

« Cet interventionnisme dans le choix de vie d’autrui est en fait à deux poids deux mesures et cela porte un nom: l’indignation sélective ». Quand est-ce que ces islamistes arrêteront de vendre leurs marchandises électoralistes ? Les Marocains se sont exprimés lors des dernières élections législatives. Le rejet de leur projet obscurantiste par les électeurs a été total. Alors, au lieu de s’interroger sur leur échec, ils continuent comme si de rien n’était, comme si la démocratie n’était pas halal. Le danger est là.

Salam alikum, En Europe en pense a faire marche arrière,la spiritualite est de retour,suite aux constat du délabrement de la société.

Votre commentaire "je pratique sans pour autant approuver ce que je fais" est magnifique. Tout est dit. Il y a un film égyptien qui résume très bien cette situation "les femmes du bus 748" et montre la schyzophrénie qu'engendre chez les hommes encore plus que chez les femmes l'interdiction des rapports sexuels hors mariage;

il faut donner le temps au temps. les libertés publiques au Maroc sont plus du domaine social que celui religieux ou juridique. cette dichotomie que vous appeler hypocrisie dans les comportements du citoyen marocain c'est à la sociologie de l'expliquer et non de point de vue de la religion ou du droit. Ce qui m'étonne moi c'est l'éblouissement d'un parti au Maroc du modèle turc alors que la Turquie est la championne des libertés publiques. c'est une myopie ou c'est du strabisme ou la mise sur l'abrutissement des esprits des citoyens ?

Totalement d'accord avec votre analyse, cependant à mon humble avis, il ne faut pas occulter l'importance de l'éducation. Il n'y a qu'à faire un tour dans les réseaux sociaux (ou dans les commentaires) pour constater les dérives de l'ignorance. Ce manque cruel fait que tout le monde ne perçoit pas les libertés individuelles de la même manière. Malheureusement, il faut bien reconnaitre que donner des libertés individuelles aux masses ignorantes, c'est comme donner du caviar à un chien, ils vont baffrer ces droits nouvellement acquis, en ne distinguant pas forcément le bon du mauvais, pour arriver potentiellement à des résultats comme la Thaïlande. Si la religion constitue un premier "pare feu", elle ne doit pas se substituer à l'éducation, prérequis essentiel pour plus de droits individuels

Bonjour Monsieur Jamal. Selon un rapport de l'ONU, du 14 avril 2021, les femmes ont la liberté de disposer de leur corps dans 138 pays sur les 195 qui existent dans le monde. Dans les 57 autres, il recense 20 pays ou territoires, qui ont des lois qui permettent à un violeur de se marier avec sa victime. Cordialement.

Vous avez raison! Ce qui est bon pour un société n'est pas forcément bon pour une autre. Mais certains ne l'ont malheureusement pas compris et sans réfléchir plus loin que le bout de leur nez, ils veulent faire un copier coller de moeurs propres à d'autres sociétés occidentales.

Ont peut pas ce permettre d accepter ce modèle occidentale. Ont a des problèmes de société certes . Mais Ont doit y remédier sur ce sujet en trouvant des solutions et non en ouvrant des portes de la débauche. Nos enfants ne doivent pas subir ça. Et après c'est quoi? Des boîtes de nuits à partouze ou echangisme ? Des boutiques sex shop ? Ont est musulman et ont ce doit de protéger nos valeurs religieuses et celle du maroc . Ce serait une infamie de laisser tel chose ce légalisé dans notre royaume. ALLAH , AL WATAN , AL MALIK

Est ce que nous sommes prêt à ce changement? Avec les problèmes de la pauvreté Est l'exclusion sociale en va débaucher à une image de la Thaïlande Est ça c'est le vrai danger

Les libertés individuelles ? On commence par légaliser la consommation d'alcool puis ensuite les relations sexuelles, pour après prôner la liberté de "l'orientation sexuelle" à la lgbtq+-$/ et cie et finir avec des opérations de changement de genre au nom de cette "liberté individuelle". Loin de nous la débauche légalisée des pays occidentaux. Merci de ne pas imposer à la société marocaine largement musulmane et contre cette minorité soit-disant bien pensante vos délires de société à la dérive. Hasbina Lah wa ni3ma lwakil. ALLAH, Al Watane, Al Malik

Bien parlé ! Malheureusement les promoteurs de ces libertés individuels font semblant de ne pas voir ce danger qui nous guette car ils ne sont intéressés que par la satisfaction de leur désires égoïstes. Leur modèle est l'occident lgbtq et pas nos valeurs islamiques!

Je souscris totalement à votre analyse Madame. Mais, en la matière, je crains fort que l’on soit en train d’enfoncer une porte ouverte ! Voilà une disposition juridique destinée à réprimer un «  instinct naturel «  mais qui , heureusement,n’est pratiquement pas appliquée 😉. Le seul cas à ma connaissance est celui de ce «  leader «  islamiste qui a voulu jouer au nudiste avec sa copine, mais, c’était sans compter avec la vigilance de la police 👹👹👹 qui n’a pas tardé à le mettre face à ses contradictions, même si les deux amoureux n’étaient qu’aux préparatifs 👄😈Plus sérieusement, la situation actuelle arrange tout le monde.Ce débat me paraît sans grand intérêt sur le plan pratique.

Bonsoir Monsieur Omar ; Vous avez raison ,cette disposition est utilisée, le plus souvent, pour régler des comptes .Personne n’est dupe ! Mais ,d’une manière générale, quand il s’agit de bouger sur des questions qui ont un fondement religieux on est confronté à des obstacles infranchissables ! Comme vous le savez , déjà l’espace de liberté laissé à la réflexion dans l’analyse de ces question est très réduit ,puisque ce sont la foi et les croyances qui y prévalent, mais en plus, à chaque tentative de réforme, surgissent ,de partout ,des « soldats de Dieu »,un ramassis d’hypocrites qui sont d’ailleurs, les premiers à ne pas respecter les principes qu’ils prétendent défendre .Aussi, serait-il plus intelligent de garder ladite disposition sans l’appliquer.Cordialement

Bonsoir Monsieur Driss. Je suis sceptique! C'est une loi malsaine même si elle n'est pas appliquée à tire larigot. C'est une épée de Damoclès qui sert à inquiéter et à cibler comme l'exemple que vous avez cité. Ce n'est pas une vie! Cordialement.

On n’a pas à importer de concepts en usant de langage d’autres sociétés. Au Maroc ,on sait comment contextualiser nos problématiques et leur trouver de solutions socialement adaptées et acceptées. Parler de « libertés individuelles » laisse entrevoir du libertinage ,ce qui n’est pas l’intention du ministre ,attendu au détour .Par contre si on pose la question en précisant « qu’il est injuste et inapproprié » de questionner un couple sur l’acte de mariage-existant ou pas- de la part d’une personne tiers ,même relevant d’une autorité , est inconcevable et peut constituer un arbitraire. Un texte de loi ,c’est pour régler des problèmes posés ou qui risque de l’être. HUMBLEMENT

Salam alikum Si en singe les occidentaux en est fichu

Le progrès, ce n'est pas de faire éclore des routes des immeubles......... , mais de faire éclore la réceptivité dans des cerveaux humains qui ne le sont pas encore

Vive le Maroc authentique, séculaire et Malekite !! Non à l'importation de la décadence occidentale !!

Bonjour Madame votre argumentaire en faveur des libertés individuelles est original et juste. Car enfin nous sommes en 2023 et ces débats sont totalement dépassés. Si, Madame,je partage nombre de vos arguments il en est deux que je ne cesse de répéter : l’incohérence et l’hypocrisie. Pour ce qui est de l’incohérence : un homme marié musulman pratiquant qui commet l’adultère ne ressent aucune culpabilité il est même fier de son acte. Pour ce qui est de l’hypocrisie : chacun sait que la prostitution (féminine et masculine) existe au Maroc et croire que permettre aux adultes consentants de vivre leur sexualité va l’aggraver c’est vraiment hypocrite. Enfin le vin et l’ivresse font partie de notre patrimoine culturel comme en témoignent la poésie et la musique. Il temps de changer d’époque !

Ce qui est qualifié de libertés individuels est l'anti chambre du libertinage, de l'homosexualité et un cadeau empoisonné fait à la société marocaine. Une minorité bourgeoise et francophile veut imposer à la majorité de la société marocaine croyante et fidèle à ses valeurs , des moeures décadentes qu'elle qualifie de moderne car elles sont répandus dans les pays occidentaux. On pourrait être en 2400 que la décadence et l'ignominie resteraient toujours ce qu'elles sont. Vous basez votre argumentation en insinuant que les cas d'hypocrites seraient la majorité et c'est bien là un argument fallacieux. Quand à l'ivresse, on voit déjà les conséquences désastreuses avec les nombreuses familles éclatés à cause d'un père alcoolique.

Au nom de la liberté de disposer de son corps certains états démocratiques autorisent la prostitution dite encadrée, la gestation pour autrui ainsi que l'euthanasie. Ou sera le curseur pour le Maroc une fois qu'on se sera débrasser de nos valeurs islamiques ? Vous dites qu'il n' y rien craindre d'une dépénalisation des relations sexuels hors mariages! Vous pensez sérieusement qu'il n' y aura aucune conséquence en matière de prévalence de VIH sida comme pour certains pays d'Asie ou d'Afriques sub sahariennes ? Aucune conséquences sur le nombre de mère célibataire? Aucune conséquence sur le tourisme sexuel de masse comme en Thaîland?

@Driss Certains partisans de l'état sans religion, sont devenus des adeptes de la pseudo réflexion et philosophie à géométrie variable. En fait ils sont devenus l'équivalent d'un clergé pour ceux qui veulent un état sans religion car la nature a horreur du vide et le comble par rapport à votre commentaire est que ces mêmes personnes ont elle même des convictions sinon elles ne resteraient pas fixes à défendre leurs idées. Enfin pour le sujet principal, un pays doit trier ce qui l'arrange et dans notre cas il s'agit uniquement du progrès matériel pour rattraper le retard dû à des épisodes tragiques de l'histoire comme chaque civilisation peut en vivre.

@Salah; Bonsoir Monsieur Salah! Ne vous fatiguez pas. Vous jouez sur le terrain des croyances où la raison ne peut jamais triompher. D’ailleurs, elle n’y est jamais invitée. Il est difficile d’échanger avec ceux qui regardent la réalité ,non pas telle qu’elle est, mais telle qu’ils la fantasment . Ça devient plus un pb de communicabilité que de communication 🤔.il a raison ce philosophe qui a dit que «  le véritable ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, mais la conviction « . Cordialement.

Vous basez vos arguments sur une société imaginaire, car le Maroc que vous vous veuillez ou pas est une société où le comportement individuel n’a rien à voir avec ce que vous prétendez être une société traditionnelle, croyante et tout le bla bla. Les relations sexuelles entre adultes en dehors du mariage existent et seule l’hypocrisie sociale l’ignore. Le fouet et la lapidation en public des couples adultères ? La loi du talion : dent pour dent, œil pour œil … ? C’est le modèle de société que vous défendez ? Les sociétés occidentales n’ont rien à voir avec ce que vous décrivez. La laïcité est la neutralité de l’Etat vis-à-vis des cultes et non pas la dépravation et la débauche. Vous parlez comme un Taliban malheureusement.

Je partage votre analyse de cette situation ubuesque et reprends une de vos phrases : « On ne veut donc pas légaliser quelque chose que l’on pratique pourtant malgré son interdiction. Pourquoi ? » Le problème de fond à mon avis c’est la non-séparation de la mosquée et de l’État. La laïcité procure une liberté pour légiférer en tout objectivité loin de l’hypocrisie. Nommer les choses, est un début. Les relations sexuelles entre adultes consentants, la consommation de l’alcool, le non jeun du ramadan … sont des décisions personnelles et la justice n’a pas à s’en mêler. Le Maroc n’est pas une terre d’islam comme certains veulent absolument nous en fermer. Il y a divers cultes religieux au Maroc et la constitution de 2011 le reconnait clairement. Il n’y a pas une primauté d’une religion.

Vous récitez les arguments des tenants de la franc maçonnerie! Vous oubliez que le Maroc n'est pas la France et que notre histoire et notre modèle séculaire n'est pas celui d'un pays laïc comme la France que vous semblez prendre en exemple. Notre modèle est celui d'un pays musulman avec tout ce que cela implique. A Rome , on fait comme les romains, n'est ce pas? Faussement neutre, La laïcité écarte toute morale religieuse dans la définition des lois. Ce qui a eu pour effet de dépénaliser la débauche et fine l'homosexualité ainsi que l'adultère comme ont fini par le faire pratiquement tous les pays laics

@Safaa : La devise du Maroc est certes : « Alla, El Watan, El Malik », mais cela ne contredit en rien ce que j’ai dit dans mon commentaire. Allah veut dire Dieu, cela ne veut absolument pas dire Islam. Je parle de laïcité et non de suppression des religions. La laïcité et la neutralité de l’État vis-à-vis des cultes. L’État est le garant des libertés publiques. Si quelqu’un mange devant moi pendant que je jeune, en quoi cela me regarde-t-il ? C’est son problème avec sa conscience, c’est sa liberté. Si un restaurateur décide d’ouvrir son commerce pendant le Ramadan, en quoi cela heurte-t-il mon jeun ? Les pratiques sexuelles entre adultes non mariés existent, ne soyons pas hypocrites ! Pourquoi la justice s’immisce-t-elle dans ces pratiques ?

Pouvez-vous expliquer que l'on a alors "Allah, El Watan, El Malik" comme devise dans ce cas ? Le Roi a lui-même dis qu'il ne pourrait autoriser ou interdire des choses selon l'Islam et les Oulémas. Si ça ne vous convient pas, il faut suivre l'exemple de la Tunisie dans ce cas mais le Maroc n'aura plus aucun lien avec l'Islam.

Vous usez de l'expression liberté individuelle pour rendre licite ce qui n'est pas licite. Jusqu'à preuve du contraire la religion du Maroc est l'Islam selon sa constitution rédigée par les représentants de son peuple et voté librement par son peuple. Elle est garante d'une expression (juridique, légale ...) de cette religion. La règle est claire : les relations sexuelles hors mariage sont interdites. Le titre de votre article "entre adultes consentants" est révélateur. Comme si ceux ces deux là n'étaient pas intégrer à un tissu social, seuls dans leur monde ... Peut être est ce votre cas ?

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