Ce 28 décembre, la brigade nationale relevant de la gendarmerie royale a déféré l’ancien ministre, Mohamed El Gherrass, devant le procureur du Roi chargé des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat. L’ancien secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle sous le gouvernement El Othmani comparaît aux côtés de 19 autres individus poursuivis en état d’arrestation.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 29 décembre, les prévenus sont poursuivis pour leur implication présumée dans des crimes de dilapidation de biens publics à Ben Mansour, une commune relevant de la province de Kénitra que Mohamed El Gherrass dirigeait. L’ancien secrétaire d’Etat a déjà été entendu par la gendarmerie royale, dans le cadre d’une enquête préliminaire autour des crimes dont il est accusé.
Celui qui a été nommé dans le gouvernement sous les couleurs du Mouvement populaire (MP), actuellement dans l’opposition, a été entendu par la gendarmerie royale à Rabat, sur instruction du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat. Cette procédure intervient à la suite d’une plainte déposée par le président de la commune de Ben Mansour (RNI).
Outre Mohamed El Gherrass, des fonctionnaires, des entrepreneurs et des élus locaux ont également été déférés devant le procureur du Roi. Parmi les individus poursuivis par la justice, Chakir A.A., élu sous les couleurs du RNI à la tête d’une commune près de Mohammedia. Dans le cadre de cette affaire, il est poursuivi en sa qualité d’entrepreneur spécialisé dans la location des marchés hebdomadaires.
Au total, 13 anciens membres du conseil communal, appartenant à différents partis politiques membres de la majorité ayant permis à l’ancien secrétaire d’Etat de présider aux destinées de Ben Mansour, sont poursuivis dans le cadre de cette affaire. Ainsi, outre le RNI, et le MP, d’autres formations politiques sont impliquées, à l’instar du PAM et du PJD, conclut le quotidien.