Le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a tiré la sonnette d’alarme concernant la baisse significative du cheptel national. Lors d’une conférence de presse, il a révélé que le cheptel a diminué de 38% par rapport à 2016, ce qui a un impact direct sur la production de viande rouge et fait grimper les prix sur les marchés, rapporte Al Akhbar.
Le nombre de têtes abattues annuellement est passé de 230 000 à environ 130 000. Le ministre n’a pas tranché concernant l’annulation ou non de l’Aid al-Adha cette année, précisant que cette décision ne relève pas uniquement du ministère de l’Agriculture, mais nécessite une coordination interministérielle.
Il a expliqué que cette forte baisse est due à la sécheresse persistante qui a sévi pendant sept ans, entraînant la faiblesse des pâturages. Les éleveurs ont été contraints de recourir au fourrage, ce qui a augmenté les coûts de production et, par conséquent, les prix de la viande.
Pour pallier ce déficit, le gouvernement a opté pour l’importation massive de cheptel et de viande rouge : 218.000 bovins, 124.000 ovins et 704 tonnes de viande rouge. Ces mesures ont permis de stabiliser le marché et de réduire légèrement les prix de la viande bovine, selon le ministre.
Afin de soulager les éleveurs et les consommateurs, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures dans le cadre de la loi de Finances de 2025, telles que la suspension des droits de douane et l’exonération de la TVA sur les importations de vaches, de moutons et de viande rouge.
De plus, un programme global de soutien à la production animale a été mis en œuvre, comprenant la fourniture de 18 millions de quintaux d’aliments pour le bétail, le renforcement de la santé animale, la préservation des femelles (vaches, moutons et chameaux) pour la reconstitution du cheptel, un soutien technique accru aux éleveurs et un programme d’aide en faveur des jeunes ruraux pour l’investissement dans le domaine de la production animale.