Vers la création d’une alliance latino-africaine pour l’action climatique

Lors du 3ème Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, à Rabat le lundi 28 avril 2025. (Photo: MAP)

La 3ème édition du Forum parlementaire de coopération Sud-Sud, tenue à Rabat pendant deux jours, a préconisé, au terme de ses travaux, la création d’une alliance parlementaire latino-africaine en vue de relever les défis communs liés principalement aux changements climatiques et de renforcer la sécurité alimentaire dans les deux régions.

Le 30/04/2025 à 18h32

Les participants à une réunion du Forum parlementaire des pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes (AFROLAC) ont souligné, dans un communiqué, «l’importance d’une action collective face aux défis croissants auxquels sont confrontées les deux régions».

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président du Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes, Rolando González Patricio, a mis en avant l’importance de créer cette alliance parlementaire pour «l’action climatique», afin de «constituer une plateforme visant à renforcer la législation et à améliorer les mécanismes de gouvernance parlementaire en matière de gestion des défis climatiques».

Rolando González Patricio a également insisté sur la nécessité d’instaurer «un dialogue politique régulier entre les parlementaires des deux continents pour échanger les bonnes pratiques législatives et renforcer leurs capacités à assurer le respect des engagements internationaux en matière de changement climatique».

Pour sa part, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ould Rachid, a abordé «les défis liés à la sécurité alimentaire» en Afrique et en Amérique latine, précisant qu’ils sont dus à plusieurs facteurs, notamment «les guerres, l’absence de paix et de sécurité, l’instabilité, ainsi que les changements climatiques et les catastrophes naturelles qui affaiblissent les systèmes agricoles et limitent l’accès équitable aux ressources».

Mohamed Ould Rachid a souligné que «le traitement de ces défis n’est plus uniquement une affaire de politiques nationales», expliquant qu’il s’agit «d’un enjeu stratégique majeur qui requiert le renforcement de la coopération entre les deux continents et l’adoption d’un cadre multilatéral, inclusif et solidaire».

Avant la clôture du 3ème Forum du dialogue et de coopération Sud-Sud, les participants ont également discuté de la possibilité de créer «un observatoire parlementaire conjoint» dédié aux questions de sécurité alimentaire, en tant que mécanisme institutionnel de coordination des efforts parlementaires et de plaidoyer pour la justice alimentaire.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 30/04/2025 à 18h32