Cette circulaire s’inscrit donc dans le cadre des efforts déployés par le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et ses partenaires visant l’encadrement de la construction en milieu rural à travers la généralisation de la couverture des zones rurales en documents d’urbanisme et le dépassement des contraintes liées à leur absence, ainsi que la mise en place d’un programme pour l’assistance architecturale et technique gratuite des zones rurales, tout en tenant compte de leur spécificités locales, et ce, afin d’améliorer le cadre de vie des citoyennes et des citoyens, souligne le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat dans un communiqué.
Toutefois, ajoute la même source, malgré ces efforts, l’octroi du permis de construire en milieu rural soulève plusieurs contraintes et difficultés relatives à la superficie minimale de la parcelle sur laquelle le projet est envisagé, à la surface au sol constructible, à la hauteur de construction et à d’autres contraintes à caractère technique et foncier.
C’est dans ce contexte que vient cette circulaire conjointe, pour inciter à l’application de ses dispositions permettant la simplification de la procédure de construction en milieu rural, à travers plusieurs mesures. Il s’agit notamment de:
▪ La délimitation des périmètres des douars non couverts par les documents d’urbanisme par un comité provincial institué par les walis et gouverneurs, sous leur supervision, afin d’unifier les modalités de traitement des demandes d’obtention du permis de construire en milieu rural et de permettre à la population de ces douars de disposer desdits permis même dans les cas de projets ne remplissant pas la condition exigée d’un hectare, tant que la construction envisagée ne favorise pas une urbanisation dispersée et qu’elle préserve les potentialités et les ressources naturelles, tout en garantissant leur durabilité, et cela, selon une procédure annexée à la circulaire conjointe;
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▪ La mise en œuvre des dispositions relatives à la tenue de la commission spécialisée prévue par l’article 35 du décret n°2.92.832 en application de la loi n°12.90 et à sa réunion de façon systématique à la demande du président de la commune ou du gouverneur, selon le cas, en vue de statuer sur les demandes de projets de construction ne remplissant pas les conditions exigées relatives à la superficie minimale du terrain à construire, à la superficie permise à la construction et à la hauteur de construction, à condition que la construction envisagée ne favorise pas une urbanisation dispersée;
▪ L’allégement des pièces constitutives des demandes d’obtention du permis de construction individuelle et la demande des pièces nécessaires seulement, et cela, conformément aux dispositions de la loi n°55.19 relative à la simplification des procédures et des formalités administratives, et considérant la situation économique et sociale fragile de la population rurale;
▪ La plus grande mise en œuvre de l’assistance architecturale et technique en faveur de la population du milieu rural, notamment celle des douars dont les périmètres sont déjà délimités.
Ledit communiqué rappelle que la finalité de l’exigence du permis de construire dans les zones rurales est de vérifier la conformité de l’opération de construction au contenu des documents d’urbanisme couvrant ces zones et le respect des dispositions des textes législatifs et règlementaires en vigueur, ainsi que de veiller à la sécurité de la population en disposant de toutes les garanties techniques nécessaires.