Tindouf: marginalisé, le clan de Mohamed Abdelaziz se soulève contre le nouveau chef du Polisario

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Le camp dit «Laâayoune» à Tindouf a été le théâtre hier jeudi de vives manifestations de protestation contre Brahim Ghali, suite au «remaniement» qu’il a opéré au sein du Polisario et de la RASD. Révélations sur un malaise qui éclate au grand jour.

Le 23/09/2016 à 08h00

Le remaniement opéré lundi dernier par Brahim Ghali au sein de la direction du Polisario et de la RASD a provoqué une vive indignation au sein du clan des fidèles de Mohamed Abdelaziz, écarté par le tout nouveau chef du Front, Brahim Ghali.

En effet, des manifestations ont eu lieu hier jeudi dans le camp dit «Laâyoune» au motif déclaré que les aides humanitaires tardent à être octroyées à qui de droit, mais dont le but direct est de protester contre le «remaniement» effectué par Brahim Ghali au sein du Polisario et de la RASD.

Selon les sources de Le360, ces manifestations de protestation ont été téléguidées par la veuve de Mohamed Abdelaziz, Khadija Bent Hamdi.

Comme le rapportait Le360, le tout nouveau chef du Polisario imposé par Alger a veillé dans ce mouvement de nominations à évincer les fidèles à Mohamed Abdelaziz, privilégiant les «faucons» du Front, dont Mohamed Lamine Bouhali qui a finalement été «réhabilité» par son frère d’armes Brahim Ghali (ancien «ministre de la Défense) en obtenant, in fine, le portefeuille de «ministre auprès de la Présidence chargé des réservistes», en lieu et place de celui de «ministre du Peuplement des territoires» qui lui a été proposé par Mohamed Abdelaziz de son vivant mais qu’il a continué à rejeter jusqu’il y a peu.

Il convient de rappeler que le «remaniement» opéré par Ghali s’est fait sur des bases tribales. Les Rguibat Bouihate ont été préférés par le tout nouveau chef du Polisario, au détriment de la fraction des «Fokra» qui occupaient les postes clefs au sein du Front et de la RASD du vivant de Mohamed Abdelaziz.

Par Ziad Alami
Le 23/09/2016 à 08h00