Sanctions royales: la piste d’un remaniement ministériel écartée

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Sans le dire clairement, une source autorisée au sein de l’Exécutif a suggéré que les remplaçants des ministres limogés par le roi seraient désignés dans les rangs de leurs partis, soit au PPS et au MP.

Le 26/10/2017 à 14h43

Le scénario d’un remaniement ministériel, et de nouvelles tractations en vue d’une nouvelle majorité gouvernementale, n’est pas à l’ordre du jour. C’est du moins ce que laisse croire cette source autorisée, contactée par Le360 peu après la tenue, ce jeudi 26 octobre, du Conseil de gouvernement. Sans le dire clairement, elle a laissé entendre que les remplaçants des ministres limogés seraient issus des rangs des partis de ces mêmes ministres. Entendez, deux nominations issues du PPS (Parti du progrès et du socialisme) en remplacement de Mohamed Nabil Benabdallah à l’Habitat et de Houcine El Ouardi à la Santé et deux autres issues du MP (Mouvement populaire), en remplacement de Mohamed Hassad à l’Éducation nationale et de Larbi Bencheikh à la Formation professionnelle.

Interrogé sur cette éventualité, le porte-parole de l’Exécutif, Mustapha El Khalfi, est resté évasif. «Le chef du gouvernement a entamé des pourparlers dès l’annonce du limogeage des quatre ministres concernés par les dysfonctionnements constatés dans la réalisation des projets de développement d'Al Hoceima», nous dit-il, ajoutant que les nominations seront annoncées au moment opportun.

Le branle-bas de combat qui règne dans les rangs du PPS et du MP à l’heure où nous mettions en ligne renforce cependant cette piste. Le bureau politique du PPS, qui devait se réunir jeudi soir, a avancé le rendez-vous à cet après-midi. Le MP, lui, a convoqué son bureau politique vendredi. Dans les autres formations, c’est le calme plat. À l'heure actuelle, personne n'a intérêt à voir s'élargir les consultations à d'autres formations, ce qui entraînerait de nouveaux rounds de négociations et donc une nouvelle perte de temps. Les conséquences du blocage gouvernemental, qui a duré 6 mois, sont encore dans les mémoires. Et du temps, désormais, nul n’en a.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 26/10/2017 à 14h43