Le Conseil de gouvernement doit entériner, ce jeudi 12 juin, un décret-loi venant parachever la réforme des centres régionaux d’investissement (CRI) et actant la création des commissions régionales unifiées d’investissement (CRUI).
Cette décision intervient dans un contexte marqué par les lacunes chroniques de ces institutions, incapables de remplir leur mission d’accompagnement des investisseurs, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 12 juin.
Ces insuffisances avaient été vivement dénoncées par le Roi Mohammed VI, d’abord dans son discours du Trône du 29 juillet 2017, puis à l’occasion de l’ouverture du mandat législatif en octobre 2022.
Le Souverain avait alors fustigé le rôle contreproductif des CRI, censés stimuler l’investissement mais se révélant, au contraire, des freins bureaucratiques.
Une situation qui pénalise les régions, où la faiblesse des investissements et la productivité déficiente du secteur public dégradent les conditions de vie des citoyens.
Portée par cette volonté royale, la réforme a été engagée sous l’impulsion de l’ancien ministre de l’Investissement, Mouhssine Jazouli, qui avait présenté en juin 2024 le projet de loi 22.24. Ce texte, modifiant et complétant la loi n°47.18, ambitionne de restructurer en profondeur les CRI et les CRUI, en renforçant leurs missions, en optimisant leur efficacité et en instaurant une gouvernance à la fois unifiée et décentralisée.Parmi les principales innovations figurent la révision de la composition des CRUI, avec la suppression du poste de Directeur Général des services au sein de l’administration régionale –désormais redondant avec la présence du Président de la région–
À tout ceci, il faut ajouter l’introduction d’exigences strictes, telles que l’approbation environnementale préalable pour tout projet d’investissement et l’obligation de reporting régulier aux autorités de tutelle, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Après une première validation en mars dernier, intégrant les observations soulevées lors des débats, le décret-loi a été finalisé sous la supervision de Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement.
Cette réforme marque ainsi une étape décisive vers un écosystème d’investissement plus dynamique, mieux coordonné et pleinement aligné sur les ambitions économiques du Royaume.