Ramid derrière la rumeur donnant Akhannouch prochain Chef de gouvernement au nom du PAM?

Aziz Akhannouch, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

Aziz Akhannouch, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche. . DR

Revue de presseKiosque360. La polémique n’est pas tombée concernant la rumeur donnant Aziz Akhannouch chef du prochain gouvernement au nom du PAM. Aujourd’hui Le Maroc accuse Mustapha Ramid d’avoir propagé cette rumeur pour semer le doute sur la transparence du prochain scrutin législatif du 7 octobre.

Le 08/08/2016 à 07h21

Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés serait-il à l’origine de la rumeur ayant circulé la semaine dernière et donnant son collègue à l’Agricutlure, Aziz Akhannouch, chef du prochain gouvernement au nom du PAM (Parti authenticité et modernité)? C’est ce que laisse entendre une analyse d’Aujourd’hui Le Maroc signée par son directeur de la publication, Saâd Benmansour, pour l'édition du lundi 8 août.

Ce dernier revient sur les liens supposés entre le minister islamiste de la Justice et Al Massae, publication qui a relayé cette rumeur dans son edition de vendredi dernier.

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“A plusieurs reprises, le ministre a donné la primauté et la primeur à ce quotidien, soit pour faire ses annonces en avant-première, soit pour régler ses comptes en bombardant ses cibles du moment en fonction de la bataille de l’heure, à tel point que cela lui a valu parfois les foudres de ses propres pairs au sein du parti ou de ses instances”, écrit le directeur d’ALM qui ajoute que Mustapha Ramid fait ainsi fi de “son obligation de réserve en tant que ministre de la Justice”.


“Un parti, qui prend à témoin l’opinion publique par anticipation de son éternelle théorie du jeu biaisé et du complot, est un parti qui a visiblement peur des résultats des urnes, ce qui le pousse à utiliser des armes non-conventionnelles”, ajoute ALM en allusion à cette manie du PJD de douter de la transparence de la prochaine bataille électorale.

Une manie qui n’est pas seulement celle de Mustapha Ramid, mais aussi d’autres dirigeants du PJD, à commencer par Abdelilah Benkirane.

“Que doit-on penser, en effet, d’un ministre dans un gouvernement qui décrédibilise des élections alors qu’il est censé en être lui-même le garant? Car c’est bien ce qui est recherché en signifiant aux Marocains que les jeux sont déjà faits avant même le scrutin?”, s’interroge la publication. En effet, en plus d'être celle du ministre de l'Intérieur, garantir la transparence des élections est aussi de la responsabilité du département de la Justice.

Pour rappel, le PAM a été le premier à réagir, dans la soirée de jeudi à vendredi, en rappelant que l’octroi des candidatures pour les elections obéissait à des règles bien strictes arrêtées par les instances de décision du parti. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 08/08/2016 à 07h21