Akhannouch, chef du prochain gouvernement au nom du PAM?

Aziz Akhannouch, président du RNI.

Aziz Akhannouch, président du RNI. . DR

Revue de presseKiosque360. Aziz Akhannouch est pressenti au poste de Chef du gouvernement, sous les couleurs du PAM. Les démarches de son incorporation au parti sont en cours et les statuts du PAM ont dernièrement été amendés dans cette éventualité.

Le 04/08/2016 à 22h56

Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime dans les gouvernements d’El Fassi et de Benkirane, Aziz Akhannouch, sera probablement le Chef du prochain gouvernement, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du vendredi 5 août. L’idée fait peu à peu son chemin et ce scénario est de plus en plus évoqué, depuis plusieurs semaines, dans les premiers cercles de la politique marocaine.

En effet, affirme le journal, Akhannouch est l’une des personnalités que l’on préparerait déjà à prendre la tête du gouvernement au lendemain des élections du 7 octobre, selon un scénario dans lequel le PJD ne figurerait pas. Pour ce faire, selon le journal, le ministre de l’Agriculture, un homme de confiance du roi, serait sur le point de rejoindre le PAM au nom duquel il sera nommé au poste.

Selon des sources proches du dossier, citées par le quotidien, le PAM avait déjà entrepris, dès son dernier Congrès tenu fin janvier, les démarches nécessaires pour l’intégration du ministre dans ses rangs. Ainsi, rappellent les mêmes sources, le PAM a introduit, dans ses statuts, des amendements donnant au Bureau politique le pouvoir de choisir une personnalité, autre que le secrétaire général, pour assumer les charges de Chef de gouvernement au cas où le PAM remporterait les élections législatives ou s'il est appelé à diriger une coalition gouvernementale. Autre signe qui confirme ce scénario: la participation notoire de Aziz Akhannouch à la cérémonie, très courue, de lancement du groupe de presse Akhir Sâa d’Ilyas El Omari, début décembre 2015.

Pour rappel, les rapports directs de Aziz Akhannouch avec la politique remontent au début des années 2000. C’est ainsi qu’il s’est présenté pour la première foi aux élections locales de 2003, dans sa région natale de Tafraout. Il a été élu, la même année, président de l’ancienne Région Souss-Massa-Draâ, fonction qu’il a assumée jusqu’en 2009. Il a été nommé ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime en 2007 dans le gouvernement de Abbas El Fassi. Aussitôt nommé, il a entrepris de lancer le Plan Maroc Vert qui a permis, les années suivantes, de réduire considérablement la dépendance de l’agriculture marocaine à la pluviométrie, tout comme il a assuré aux petits agriculteurs des sources de revenus durables.

Lors des élections législatives de 2011, il s’est présenté sous les couleurs du RNI, à Tiznit et, sous l’insistance du Chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, du même portefeuille ministériel et a renoncé, par la même occasion, à son siège parlementaire.

Il a été adoubé depuis par le PJD, jusqu’au moment où a éclaté la polémique sur l’article 30 de la Loi de Finances de l’année en cours, relatif au fonctionnement du Fonds de développement rural. Akhannouch, devenu selon cet article ordonnateur de paiement de ce Fonds, a été pris à parti par les dirigeants, les élus et les militants du PJD, sans oublier, bien sûr, ses fameuses brigades électroniques.

Par ailleurs, Aziz Akhannouch, qui a fait partie en 1999 du fameux G14, un groupe de réflexion auprès de feu Hassan II, est également très actif dans le domaine associatif et culturel. Il est notamment membre de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement et membre administrateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus. Il est également président de l’Association du Concert pour la tolérance et initiateur du Festival Timitar d’Agadir.

Par Amyne Asmlal
Le 04/08/2016 à 22h56