Nizar Baraka "garantit" la participation du PI au gouvernement

Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). . DR

Revue de presseKiosque360. Les supputations liées à la formation du futur gouvernement restent d'une actualité brûlante. Le parti de l'Istiqlal, officiellement "out" aujourd'hui, pourrait participer à la nouvelle coalition gouvernementale, à condition d'y arriver sous la houlette de Nizar Baraka.

Le 03/03/2017 à 10h13

Le prochainCongrès du PI semble décisif à bien des égards, non pas uniquement en ce qui concerne le devenir du parti de Allal El Fassi, mais également en ce qui concerne la configuration de la nouvelle coalition gouvernementale.En effet, des ténors istiqlaliens laissent entendre que le parti de la Balance, officiellement 'out' aujourd'hui, pourrait participer à la nouvelle coalition gouvernementale, à condition que les tractations soient bouclées par Nizar Baraka dont ils soutiennent la candidature pour succéder à Hamid Chabat à la tête du parti.C'est dire que les enjeux du prochain congrès du PI ne sont pas les mêmes pour ceux qui soutiennent Nizar Baraka et les autres qui s'alignent toujours derrière Hamid Chabat au moment où le courant «Bila Houada», dirigé par Abdelouahed El Fassi, ne s'est pas encore positionné. Ce qui porte à croire que la bataille pour prendre les commandes du parti de la Balance sera rude entre Nizar Baraka et Hamid Chabat, qui maîtrise toujours les structures organisationnelles du parti, fait remarquer le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 3 mars. Et de préciser qu’aucune contrainte juridique n’entrave la candidature de Nizar Baraka, qui était membre du Bureau exécutif du PI durant un mandat, contrairement à ce que laissent entendre ses détracteurs.

Des sources du quotidien soulignent que l’arrivée de Nizar Baraka aux commandes du PI arrange les choses pour le Parti de la Justice et du développement (PJD) qui pourrait s’appuyer sur cette alliance avec le parti de la Balance pour alléger la pression qu’exerce le bloc des partis d’Al Wifak Al Watani (Entente nationale), composé du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Mouvement populaire (MP) et de l’Union constitutionnelle (UC).

Dans ce sillage, force est de constater que si le PI, sous les commandes de Nizar Baraka, sera favorablement accueilli par le PJD au sein de la nouvelle coalition gouvernementale, la question de la participation de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) continue de diviser la direction du PJD.

«La Rose continue de diviser la Lampe» titre pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce vendredi 3 mars. Des sources du quotidien ont fait savoir que Mustapha Ramid, membre du secrétariat général du PJD et ministre de la Justice et des libertés, aurait affirmé que la question de la participation de l’USFP au prochain gouvernement n’est plus une ligne rouge infranchissable. Désormais, ce point est à débattre.La position de Mustapha Ramid rejoint ainsi celle qu’avait déjà prônée Aziz Rebbah, membre du secrétariat général du parti et ministre de l’Equipement, du transport et de la logistique. C’est dire que la question du refus de la participation de l’USFP au prochain gouvernement ne fait plus l’unanimité de la direction du PJD.

Ce sujet du prochain gouvernement a été également abordé par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, devant les élus de son parti en fin de la semaine dernière, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 3 mars.Le quotidien, réputé proches des instances dirigeantes du PJD, affirme que «Benkirane a demandé aux siens d’être prêts à tous les scénarios». «Comme vous le savez, la politique est versatile. Je veux que vous soyez prêts à travailler, que nous formions le futur gouvernement ou pas», a-t-il martelé. «Je veux que vous compreniez que votre travail n’est pas lié au gouvernement. Certes, si nous formons ce gouvernement, votre action sera facile, mais il faut travailler sur le long terme et rester persévérants pour poursuivre le chemin jusqu’au bout», a-t-il encore expliqué. 

Par Mohamed Younsi
Le 03/03/2017 à 10h13