Mariage des mineurs: Le PJD et le PPS à couteaux tirés

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement divisé au sujet de la révision de l'article de loi relatif au mariage des mineurs.

Le 12/03/2014 à 21h37

La révision de l'article 20 du code de la famille relatif au mariage des mineurs provoque une crise au sein de la majorité, avancent plusieurs quotidiens de ce jeudi 13 mars, plus particulièrement entre le PJD et le PPS. A en croire Annass, le parti de la lampe propose que l'âge du mariage légal soit fixé à 16 ans. Et de préciser que le PJD compte interpeller à ce sujet le Conseil supérieur des oulémas. Quant au parti du livre, il préfère saisir le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), lit-on sur Al Ahdath Al Maghribiya et Al Khabar.

Citée par Al Khabar, Aziza El Kandoussi, parlementaire PJDidiste, déclare que "le mariage des mineures est une atteinte aux droits de l’enfant" en précisant que "le processus d'évoultion des mœurs prend du temps ". Nouzha Skalli, ancienne ministre de la Famille et de la solidarité (PPS), tranche en soulignant que la "diminuation de l’âge légal du mariage portera atteinte aux acquis du Maroc dans le domaine des droits de l'homme."

Le PJD seul contre tous

A en croire Akhbar Al Yaoum, l’argument phare du PJD relèverait du besoin d’adapter la loi à la réalité culturelle et de "mettre un terme aux mariages illégaux". De son côté, le PPS ne compte pas faire de concessions et mobilise la classe politique. A ce propos, Annass avance que le parti de Benabdellah bénéficie du soutien de tous les partis de l’opposition (PAM, UC, USFP, Istiqlal). On apprend que le parti de Chabat ne voit pas la nécessité de recourir à l’arbitrage d’une quelconque institution, estimant que la commission de justice, de législation et des droits de l'homme, relevant de la Chambre des représentants, a suffisamment d’expertise pour trancher sur ce projet de révision de l'article 20 du code de la famille. Encore faut-il que le gouvernement adopte une attitude cohérente au sujet de cette refonte très attendue par la société civile. En cherchant à impliquer le Conseil des oulémas, le PJD ne veut pas assumer pleinement sa décision. Le bras de fer autour de cette refonte montre à quel point les composantes du gouvernement Benkirane ne parlent pas d'une seule voix.

Par Meriama Moutik
Le 12/03/2014 à 21h37