Violences contre les femmes, le CNDH secoue le gouvernement

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Revue de presseKiosque 360. Le Conseil national des droits de l'homme adresse un mémorandum au gouvernement au sujet du projet de loi relatif à la lutte contre les violences à l'égard des femmes.

Le 07/03/2014 à 00h24

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) ne chôme pas. Le conseil dirigé par Driss El Yazami vient d'adresser un mémorandum au gouvernement à propos de la lutte contre les violences à l'égard des femmes. Ce mémorandum coincide avec la célébration de la journée internationale de la femme. Selon Akhbar Al Yaoum à paraître, ce vendredi 7 mars, le groupe de travail au sein du CNDH, qui a examiné le projet de loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes, a longuement débattu sur le sujet, ainsi que sur la révision du code de la famille.

Structures spécialisées au sein de la police judicaire

Aujourd'hui Le Maroc consacre sa Une à ce mémorandum. On apprend que "le CNDH recommande de réprimer et de sanctionner les actes intentionnels de violences à l'égard des femmes et filles perpétrés y compris par les conjoints". Même son de cloche sur les colonnes d'Akhbar Al Yaoum, qui précise que le CNDH a évité d'aborder le sujet de l’égalité hommes-femmes en matière d'héritage. Pour Aujourd'hui Le Maroc, "l'une des principales mesures recommandées par le CNDH est la création d'unités spécialisées au sein de la police judiciaire et des pôles spécialisés au sein de chaque parquet. Ces structures seront chargées d'enquêter sur les violences faites aux femmes et de poursuivre les acteurs présumés".

Autre recommandation de taille du CNDH : Toute personne témoin d'un acte de violence ou qui a de sérieuses raisons de croire qu'un tel comportement pourrait être commis est appelé à les signaler aux autorités compétentes. Au moment où les Maroc célèbre le 10e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Moudawana, le CNDH tire la sonnette d'alarme en appelant à amender les dispositions du code de la famille pour interdire le mariage des mineurs de moins de 18 ans. Force est de constater que le CNDH mâche le travail au gouvernement Benkirane. Le projet de loi dévoilé, il y a quelques mois, est toujours en stand-by. Reste à savoir si l'Exécutif a la volonté politique pour franchir le cap. Selon nos informations, le débat n'a pas avancé au sujet de ce texte de loi au sein de l'Exécutif.

Par Meriama Moutik
Le 07/03/2014 à 00h24