L'Etat entre en guerre contre la spoliation des biens immobiliers

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Revue de presseKiosque360. Suite aux instructions du roi Mohammed VI, le ministre de la Justice Mustapha Ramid a mis en oeuvre une stratégie pour résoudre le problème des citoyens et étrangers dont les biens immobiliers et fonciers ont été spoliés par une mafia d'escrocs agissant dans plusieurs villes du royaume.

Le 17/02/2017 à 00h40

L'intervention du souverain, vivement saluée par les victimes d'une mafia d'escrocs, s'inscrit dans le cadre de la constitution de 2011 qui dispose que la propriété immobilière est garantie par les lois qui font de notre pays un Etat de droit. Les escrocs et les bandes criminelles spécialisées dans la spoliation des biens immobiliers et fonciers ont proliféré au Maroc, regrette d'ailleurs Akhbar Al Yaoum dans son édition du 17 février. Selon les observateurs, ces escrocs agissent en toute impunité, à tel point qu'ils se considèrent au-dessus des lois. Ils jouissent, ceci dit, de complicités au sein même de la justice et des tribunaux, rapporte encore la presse marocaine.

La nouvelle stratégie de Mustapha Ramid repose sur six principaux axes parmi lesquels figurent "le recensement national de tous les biens immobiliers appartenant à des personnes absentes et manquantes, la suppression des procurations délivrées par les arrondissements administratifs au profit des notaires, l'aggravation des peines judiciaires allant de 10 à 30 ans de prison à l'encontre des escrocs". Le même plan de lutte des autorités judiciaires prévoit en outre d'instaurer un portail électronique permettant "à tout propriétaire étranger de suivre à distance la situation et l'état de son bien foncier et immobilier". S'ajoutent à la nouvelle stratégie gouvernementale deux autres mesures, l'une interdisant à toute agence immobilière non reconnue par l'Etat toute forme d' intermédiation dans ce type d'affaires, et la seconde instaurant désormais un système d'enregistrement vidéo systématique des actes d'achat et de vente via des caméras-archives électroniques".

Akhbar Al Yaoum salue en outre l'initiative du ministère de la Justice pour avoir mis sur pied une commission nationale chargée de liquider ce problème qui a terni l'image du gouvernement. A rappeler que plusieurs plaintes sont parvenues au roi Mohammed VI, de la part de personnes dépossédées illégalement de leurs biens par la mafia de l'immobilier agissant dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech. L'étau s'est donc resserré sur ces escrocs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/02/2017 à 00h40