Le PJD a décidé de boycotter la rencontre du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch avec les chefs des partis de l’opposition représentés au parlement en vue d’échanger sur les visions de la majorité pour la prochaine année et évaluer les programmes adoptés au cours de l’année en cours. Le parti islamiste justifie ce refus par l’invitation adressée à l’un des adjoints du secrétaire général et non pas à Abdelilah Benkirane en sa qualité de chef du parti, rapporte Assabah du mardi 31 octobre.
Le PJD n’a pas hésité à «accuser le gouvernement d’essayer d’effacer l’accumulation des acquis réalisés dans le domaine de la protection sociale et de ne pas reconnaitre la continuité des programmes sociaux entrepris par les chefs des gouvernements précédents», allusion faite à Saad Eddine El Othmani et Abdelilah Benkirane.
Le chef du groupement parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, est allé encore plus loin devant la Chambre des représentants en refusant que «le gouvernement actuel agisse sur la question de l’aide sociale comme s’il en a été l’instigateur». Il ainsi appelé à préserver les acquis réalisés par les anciens gouvernements au profit de plusieurs catégories de la population comme les aides aux veuves, le programme «Tayssir», le Fonds de solidarité familiale et le Ramed.
Le quotidien Assabah souligne que les députés du PJD ont fustigé le mécanisme de l’aide directe lancé par le gouvernement Akhannouch en Ils citent notamment les problèmes de financement, la pérennité du programme et le ciblage selon des critères d’exclusion basés sur les indices de pauvreté de 2004 et les indicateurs de recensement de 2014.
Les partisans du mécanisme de l’aide directe estiment qu’il s’agit d’une nouvelle étape positive dans le renforcement de l’État social en application de l’ambitieux programme annoncé depuis longtemps par le roi Mohammed VI. Il ne s’agit pas, poursuivent les mêmes sources, d’une simple aide financière versée mensuellement aux familles démunies mais d’un jalon essentiel de la consolidation du filet de sécurité social et la fourniture des moyens de subsistance aux millions de Marocains.