Diabète: pénurie d’insuline dans certains dispensaires de santé, Aït Taleb s’explique

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé.

Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé. . DR

Revue de presseKiosque360. L’insuline est introuvable dans certains centres de santé. Pour le ministre, rien de tel n’a été notifié au niveau de son département. Les services régionaux sont approvisionnés de manière régulière en quantités suffisantes de ce médicament. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/04/2022 à 20h15

Mauvaise nouvelle pour les diabétiques. L’insuline semble introuvable, depuis trois semaines, dans plusieurs centres de santé. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 21 avril, cette pénurie a créé une situation de panique parmi les personnes atteintes de cette maladie et qui se fournissent en insuline dans les dispensaires et les centres de santé de proximité.

Ces personnes, dont la plupart sont issues des milieux défavorisés, ne cachent pas leur mécontentement, mais aussi leur crainte que cette situation ne vienne s’aggraver davantage. Cela d'autant plus que, d’après le quotidien, le stock constitué par le ministère en ce médicament ne dépasse guère 15% des besoins nationaux et cela dans le meilleurs des cas. Ce qui pose même la question des capacités du ministère à faire face aux besoins de soins dans les hôpitaux publics, particulièrement dans le cas des personnes diabétiques ainsi que de leurs besoins en médicaments, notamment l’insuline injectable.

Dans plusieurs villes du Royaume, poursuit le journal, des personnes atteintes du diabète se plaignent de l’absence ou de la pénurie de ce médicament dans les centres hospitaliers. Leur plainte a même trouvé échos auprès des parlementaires qui ont interrogé le ministre sur la question. Ainsi, et en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur la pénurie constatée en antidiabétiques dans certains centres de santé, le ministre Khalid Ait Taleb a insisté d’abord sur le fait que les industriels locaux fabriquant des médicaments sont tenus de respecter le stock de réserve afin de gérer la phase de rupture jusqu’au redressement de la situation.Cela dit, la rupture d’approvisionnement est un phénomène qui peut intervenir à tout moment. En France par exemple, il a été enregistré la pénurie de pas moins de 450 médicaments vitaux et essentiels, relève le ministre. La même année, les services concernés ont enregistré plus de 200 alertes de la part des officines pour rupture d’approvisionnement de certains médicaments.

Au Maroc le ministère de la Santé, a poursuivi Ait Taleb, planche actuellement sur la modernisation de l'arrêté du 12 juin 2002 relatif aux stocks de sécurité en tenant compte de l'organisation des médicaments essentiels, des médicaments vitaux et des médicaments non-essentiels et en actualisant la liste nationale des médicaments essentiels. Celle-ci fera même l'objet d'une stricte opération de contrôle et d'audit, en termes de stocks et de disponibilité. Le département d’Ait Taleb se penche également sur la création d'une plateforme digitale de l'Observatoire d'alerte directe et de contrôle des stocks de sécurité, actuellement en cours de développement.

De toutes les manières, souligne le ministre dans la même réponse, les services centraux et extérieurs du ministère n’ont reçu aucune notification de pénurie de ces produits vitaux dans les centres de santé. Cela dit, conclut le quotidien, dans le cadre de la régionalisation élargie, en matière d’approvisionnement en médicaments, le ministère s’emploie à fournir de manière régulière toutes les unités régionales d’approvisionnement et de la pharmacie en quantités suffisantes de médicaments destinés aux patients diabétiques.

Par Amyne Asmlal
Le 20/04/2022 à 20h15