Cyberattaque contre les données des magistrats: le ministère de la Justice dément, mais…

Le ministère de la Justice.

Revue de presseLe ministère de la Justice a fermement démenti les allégations de piratage de ses systèmes informatiques, formulées par le groupe cybercriminel «Jabarout». Ce démenti fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de documents prétendument extraits des plateformes du ministère par ledit groupe. Les détails dans cette revue tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 12/06/2025 à 21h12

Le ministère de la Justice a catégoriquement démenti la récente rumeur d’une cyberattaque contre son système informatique. Dans son édition du vendredi 13 juin, le quotidien Al Akhbar précise qu’il s’agirait plutôt d’allégations colportées sur les réseaux sociaux par le groupe cybercriminel algérien «Jabarout».

Le ministère de la Justice affirme avec force qu’aucune cyberattaque n’a ciblé son système. Il déclare que les documents circulant sur les réseaux sociaux sont sans lien avec ses données, insistant sur le fait que tous ses services informatiques, qu’ils soient administratifs ou judiciaires, bénéficient d’une sécurité maximale, les rendant pratiquement impiratables. D’ailleurs, ces plateformes travaillent actuellement de façon normale, et aucune intrusion malveillante n’y a été signalée.

Le ministère de la Justice revendique à cet effet un protocole de sécurisation informatique très avancé, doté d’un système de protection à multiples niveaux et répondant aux normes internationales les plus éprouvées et les plus modernes en matière de sécurité cybernétique.

Le ministère ajoute que son système informatique est régulièrement soumis à une maintenance et à des tests d’évaluation de la fiabilité de son système de sécurité.

Al Akhbar souligne que ces précisions font suite aux affirmations du groupe de hackers «Jabarout», qui a revendiqué une cyberattaque récente contre le ministère de la Justice. Sur les réseaux sociaux, ces pirates déclarent que c’est leur troisième attaque réussie contre des institutions marocaines.

La première concernait des documents et données de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en avril dernier. La deuxième a visé la plateforme des notaires, en début du mois courant, mais a échoué à pirater la plateforme de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).

Sur les réseaux sociaux, «Jabarout» a diffusé de nombreux documents attribués au ministère de la Justice, dont certains concernent 5.000 magistrats et 35.000 fonctionnaires du ministère. Pour sa part, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, n’a pas été en reste, puisque certaines de ses prétendues données personnelles ont été piratées.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/06/2025 à 21h12