Le ministère de l’Intérieur invite, dans une circulaire adressée, le 12 octobre, aux walis, aux gouverneurs des provinces ainsi qu’aux présidents des Conseils communaux, à la multiplication des efforts pour l’élaboration d’un budget qui détermine les priorités relatives aux dépenses de gestion, afin de maintenir les équilibres budgétaires. Prioriser les dépenses obligatoires, comme les salaires des fonctionnaires, l’éclairage public, l’eau et l’électricité, figure parmi les directives majeures de Abdelouafi Laftit.
D’après le ministre, l’année budgétaire 2023 intervient dans un contexte économique exceptionnel, l'économie nationale se remettant des répercussions de las pandémie, mais étant également confrontée à des transformations mondiales, telles que les changements climatiques, en particulier la sécheresse, et les mutations économiques et géopolitiques. Ce sont-là des facteurs qui ont automatiquement entraîné une crise caractérisée par des prix élevés, lesquels assombrissent le budget de l'Etat en général et celui des collectivités territoriales en particulier.
Cette situation nécessite, selon le ministre, une mobilisation globale de la part de toutes les parties prenantes pour limiter les répercussions de ces transformations sur le pouvoir d'achat des citoyens. C’est ainsi que les collectivités territoriales sont appelées à élaborer un budget priorisant les dépenses de gestion.
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Il est ainsi préconisé de donner la priorité aux dépenses obligatoires, telles que les dépenses de personnel, l'éclairage public, la consommation d'eau et d'électricité, la collecte et le traitement des déchets ménagers, l'entretien des équipements collectifs... Afin d'éviter l'accumulation d'éventuels arriérés et pour assurer le fonctionnement normal du service public.
Abdelouafi Laftit appelle aussi à la maîtrise des dépenses de carburant et à la rationalisation de l'utilisation de l'eau, en particulier celles liées à l'irrigation, en empêchant l'arrosage et le lavage des routes et des places publiques avec de l'eau potable. Il faudra aussi réduire au maximum les frais de transport, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du Royaume, les frais de réception, l'organisation de fêtes, conférences et séminaires. La maîtrise des dépenses liées à l'entretien régulier des espaces verts, des places et parcs publics est aussi une nécessité.
Par ailleurs, les Conseils régionaux sont invités à accorder une importance particulière à l'aspect financier des programmes et projets à mettre en œuvre lors de l'élaboration des programmes de développement régional. Les collectivités territoriales sont aussi appelées à utiliser les parts de TVA perçues dans des projets prioritaires à fort impact social et économique, lesquels pourraient permettre d'améliorer l'accès de la population à l'éducation, à la santé et à l’emploi.
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Les collectivités territoriales sont ainsi tenues de choisir les projets les plus rentables, sur les plans social et économique, et d'exclure les projets liés à l'aménagement urbain, à l'éclairage public et aux espaces verts.
Elles sont également amenées à préparer les dépenses engagées, dans le cadre du déploiement du programme Awrach, conformément aux conditions figurant dans l’article 164 de la loi organique n°122.14 relative aux préfectures et provinces et à inventorier les comptes privés ayant atteint leurs objectifs ou les comptes gelés n'ayant pas connu d'opérations financières et à les liquider conformément aux lois réglementant cette matière.
Enfin, Abdelouafi Laftit appelle les collectivités territoriales à soumettre leurs avant-projets de budget dans la plateforme électronique GID, système de gestion intégrée des dépenses et gestion budgétaire des collectivités territoriales, au plus tard le 15 octobre 2022.