Algérie: le dossier de la Kabylie sur la liste de la 4ème Commission de l’ONU

Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle.

Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle. . dr

Revue de presseLe président du Mouvement d’autodétermination kabyle (MAK), Ferhat Mehenni, a saisi l’occasion de la Journée internationale du droit des peuples à l’autodétermination pour demander à l’ONU d’examiner la situation de la Kabylie et de l’inscrire sur la liste des contrées concernées par la décolonisation. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 07/04/2023 à 20h39

La cause kabyle reçoit le soutien de plus en plus fort de la population algérienne. En effet, elle est devenue le symbole des couches sociales et populaires. Le symbole de l’exclusion.

Ce sentiment s’est renforcé avec l’initiative entreprise par Ferhat Mehenni, président du Mouvement d’autodétermination kabyle (MAK), de saisir l’ONU, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 8 et 9 avril.

En effet, précise la même source, «le président du MAK a saisi l’occasion de la journée internationale du droit des peuples à l’autodétermination pour demander à la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU d’examiner cette question».

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le président du MAK a annoncé: «Nous tablons sur la quatrième commission de l’Assemblée générale de l’ONU pour examiner la situation de la Kabylie et l’inscrire sur la liste des contrées concernées par la décolonisation».

Cette initiative, fait remarquer le quotidien, a mis le pouvoir des généraux militaires en Algérie dans l’embarras. Car Alger, qui ne cesse de soutenir, d’armer et de financer le Polisario au nom du principe de l’autodétermination des peuples, s’est retrouvé devant un fait qui s’inscrit dans sa logique. Quel paradoxe: l’autodétermination est soutenue pour le Polisario, mais interdite pour la Kabylie, qui a symboliquement toujours exprimé son indépendance, s’interroge le quotidien.

La Kabylie, rappelle le quotidien, fait parler d’elle depuis les années 1940, puis les années 1980, 1990 et 2000, quand la revendication principale était la reconnaissance de l’identité et de la langue amazighe. Mais le refus du pouvoir n’a fait que renforcer une cause qui gagne des soutiens dans le pays, dans la région et à l’échelle mondiale.

Par Mohamed Younsi
Le 07/04/2023 à 20h39