Ikram El Abdia: «J’estime être la meilleure chanteuse de chaâbi de ma génération»

إكرام العبدية

Ikram El Abdia, chanteuse marocaine. (M.Marfouk/Le360)

Le 10/11/2024 à 16h35

VidéoÀ l’occasion du centenaire du jardin Majorelle à Marrakech, Ikram El Abdia, figure emblématique de la musique populaire marocaine, s’est produite devant un public conquis. Dans un entretien avec Le360, l’artiste partage ses ambitions, ses projets musicaux et sa vision de la scène artistique actuelle.

C’est dans une ambiance festive et chaleureuse que la chanteuse de musique populaire marocaine, Ikram El Abdia, a offert un concert lors du centenaire du Jardin Majorelle à Marrakech. Celle-ci revient dans un entretien pour Le360 sur son nouvel album, ses projets futurs et sa vision de la scène musicale actuelle.

Ikram El Abdia s’est imposée comme une artiste polyvalente qui puise son inspiration dans divers genres, de la aïta au raï en passant par le châabi. «Je prépare un album qui reflète toute cette diversité. Chaque chanson est unique et j’espère que chacune d’elles saura toucher mon public», déclare-t-elle. «J’envisage de produire une aïta revisitée qui ne soit pas trop arrangée, proche de celle d’antan, mais avec une nouvelle orchestration», confie-t-elle.

Pour Ikram, la compétition entre les jeunes artistes féminines de châabi est saine, estimant que la scène musicale est assez vaste pour que chacune ait sa place. «Je suis très respectueuse des artistes qui m’ont précédée. J’ai beaucoup appris d’elles», souligne la chanteuse qui est néanmoins consciente de son poids sur la scène musicale marocaine et très fière de son parcours.

Son franc-parler a parfois suscité des réactions mitigées. «Je parle spontanément, sans langue de bois. Il est difficile de dire que quelqu’un est meilleur que soi. Ce serait hypocrite de prétendre le contraire. Mais cela ne veut pas dire que je me place au-dessus des autres», précise-t-elle.

Ikram est-elle tentée par le cinéma? «On m’a proposé des rôles, mais je préfère ne pas me lancer sans conviction. Si je devais accepter un rôle, ce serait celui d’une chanteuse populaire ou d’une ‘chikha’ traditionnelle, un personnage proche de moi». Toujours ouverte aux nouvelles expériences, Ikram El Abdia souhaite rester fidèle à son art sans se disperser.


Par Ghania Djebbar et Mouad Marfouk
Le 10/11/2024 à 16h35